| ![]() ![]() ![]() ![]() SECRÈTE, subst. fém. A. − ARM. ANC. Calotte de fer, dérivée de l'ancienne cervelière, qui était cousue sous le chapeau. Secrète (...). On la perça souvent de trous pour éviter la transpiration. On en fit hérissées de pointes pour donner des coups de tête (Leloir1961). B. − HIST. DU COST. ,,Au xviiesiècle, (...) jupon de femme porté directement sur la chemise`` (Leloir 1961). C. − LITURG. CATH. ,,Prière qu'on faisait sur l'oblation après qu'on avait séparé (secretio, séparation) d'avec le reste ce qu'on en avait réservé pour le sacrifice`` (Guérin 1892). − Au plur. ,,Oraisons que le prêtre récite à la messe avant la Préface, à voix basse (d'où ce nom; à moins que ce ne soit à cause de la séparation − secretio − des catéchumènes et des pénitents publics d'avec les fidèles, qui se faisait alors)`` (Marcel 1938). D. − POLICE. La secrète. La police secrète (v. secret1B 1). Ces innombrables ramifications expliquent la terreur exercée dans le populo, comme dans les salons (...), par ce qu'on appelle « la Secrète » et qui est, en effet, une filiale de la secte secrète, dite Maçonnerie (L. Daudet, Police pol.,1934, p. 155). Prononc. et Orth.: [səkʀ
εt]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. A. 1286 segrete « trésorerie du prince » (Bans et ord. du roi de Chypre ds Assises de Jérusalem, éd. A. Beugnot, t. 2, p. 372). B. 1680 liturg. (Rich.). A fém. subst. de secret1*, cf. le lat. médiév. secreta, de même sens (1251 Nicosie ds Du Cange). B. empr. au subst. lat. chrét. secreta [s. -ent. oratio] (viies., Blaise Lat. chrét.), ces oraisons étant ainsi dénommées soit parce qu'elles se disaient à voix basse, soit, moins prob., parce qu'elles étaient récitées sur les oblations (pain et vin) séparées, distinctes des offrandes apportées par les fidèles pour s'unir au Sacrifice (v. Archéol. chrét. t. 11, col. 726-727 et t. 15, col. 1129-31); cf. le subst. masc. a. fr. segrei « canon de la messe dit à voix basse » (2emoit. xiies., Adgar, Miracles N.-D., XI, 47 ds T.-L.); secree fém. « id. » (1310-40, Jean de Condé, Poésies, II, 11, 318, ibid.), ce dernier étant à rapprocher du lat. chrét. secreta « id. » (ixes. ds Blaise Latin. Med. Aev.; cf. Archéol. chrét. t. 15, col. 1130). |