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SECONDER, verbe trans.
A. − [Le compl. d'obj. désigne une pers. ayant une fonction importante] Aider, assister quelqu'un en étant son second. Seconder qqn dans une entreprise, dans une tâche, dans un travail, pour la réalisation de qqc.; officier qui seconde le général en chef. Elle surveillait d'un œil profondément attentif le travail sanglant du bistouri, sa main adroite (...) employant tour à tour, pour seconder l'opérateur, les éponges, les fils (...) les crochets (Feuillet,Morte, 1886, p. 182).Les fonctions des censeurs et des surveillants généraux (...) consistent à seconder le chef d'établissement, notamment en ce qui concerne le régime intérieur et la discipline (Encyclop. éduc., 1960, p. 328).
B. −
1. [Le suj. désigne une pers., le compl. d'obj. une pers., une manifestation de l'activité d'une pers.] Apporter son aide, son appui (à quelqu'un/à ce que fait quelqu'un). Seconder l'action, les desseins, les efforts, les projets de qqn; seconder qqn dans sa candidature; seconder qqn de tous ses efforts, de toutes ses forces. La presse et les tribunaux devraient seconder les conservateurs de musées dans leur lutte contre le vandalisme. Malheureusement leur intervention est plus souvent nuisible que préventive (Réau,Archives, bibl., musées, 1909, p. 28).Il sera recommandé de désigner une grande élève en qualité de monitrice pour diriger et seconder les élèves du cours moyen, une autre pour s'occuper des petites (Mathiot,Éduc. mén., 1957, p. 49).
2. [Le suj. désigne une chose] Qqn/qqc. est secondé par les circonstances, par les événements.
a) [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Rendre plus facile, plus aisé ce qui est fait, entrepris par quelqu'un. Ignorez-vous que des intrigans, secondés par la force et par les trésors du gouvernement, ne sont pas à négliger? (Robesp.,Discours, Guerre, t. 8, 1792, p. 78).Cette liberté de son art [de la mathématique] qui semblait devoir la conduire fort loin du réel (...), l'a merveilleusement assouplie et armée pour seconder le physicien (Valéry,Variété III, 1936, p. 158).
b) [Le compl. d'obj. désigne une chose] Rendre plus facile, plus aisé, accroître l'action, l'effet de quelque chose. Le principe protestant seconda d'abord l'essor scientifique et le développement industriel, en stimulant les efforts personnels et brisant des règles oppressives (Comte,Catéch. posit., 1852, p. 372).Aucune technique (...) ne pourra jamais rendre inutile l'examen du manuscrit à l'œil nu et sous la lumière naturelle. Bien entendu, l'œil peut être secondé par quelques instruments optiques simples: loupes de divers types, petits miroirs (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 1101).
Prononc. et Orth.: [səgɔ ̃de], (il) seconde [-gɔ ̃:d]. Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930: (tu) secondes [zgɔ ̃:d]. Martinet-Walter 1973: (se fait) seconder [səgɔ ̃de], quasi unanimement. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1240 segonder verbe trans. « répéter, recommencer » (Ms A, Proverbes, XXVI, 11 ds Lévy 1960, p. 519); 2. ca 1345 segonder verbe intrans. « venir après » (Prise Pampelune, 551 ds Gdf. Compl. et T.-L.); 3. 1544 seconder « être inférieur à, au-dessous de » (Amadis de Gaule, V, 20 ds Hug.); 1544 seconder à « être comparable à » (ibid., V, 43, ibid.); 1560 seconder « id. » (Grevin, Poésies, Jeux olimp., p. 79, ibid.); 1560 seconder « imiter » (Id., Esbahis, I, 2, ibid.). B. 1519 [éd.] « aider, favoriser, servir quelqu'un dans un travail » (G. Michel, Georgiques, f oQ IV v o). Dér. de second*; dés. -er. Cf. au sens B l'a. pr. segondar (ca 1225, Jaufre, éd. H. Breuer, 289). Fréq. abs. littér.: 565. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 504, b) 681; xxes.: a) 458, b) 471.