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SÈCHEMENT, adv.
A. − Vx. [Corresp. à sec I A] En un lieu sec, dépourvu d'humidité. (Dict. xixeet xxes.).
B. − P. anal. [Corresp. à sec I C] Sans ampleur, sans moelleux.
1. [En parlant d'un dessin, d'un tableau] [Musée d'Anvers − Rubens: l'Élévation en Croix] Cheveux très sèchement faits dans des têtes frisées, dans le vieillard à tête rouge et à cheveux blancs (Delacroix, Journal, 1850, p. 408).Ce portrait, un peu sèchement étudié, était dans la première manière de Raphaël (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1857, p. 51).
2. [En parlant d'un morceau musical ou de son exécution] Quand Andrée pinçait sèchement une note grave, elle ne pouvait faire que la corde périgourdine de son instrument vocal ne rendît un son chantant (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 910).
3. [En parlant d'un bruit, d'un coup, d'un mouvement] D'une manière brève, vive. Synon. brièvement, brusquement.Chaque détonation résonna sèchement dans l'air rare et pur du matin et s'indiqua seulement, avant de se faire entendre, par une légère secousse imprimée au sol (Fromentin, Été Sahara, 1857, p. 132).Il crocheta, son vélo à l'épaule, vira sèchement, avec assez d'adresse pour que la roue arrière heurtât Bourrel au ventre (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 166).
C. − Au fig.
1. [Corresp. à sec II A] Sans agrément, sans charme pour l'esprit. Synon. froidement.C'était le cri de sa mère, le « qu'expions-nous? » de l'agonisante, qu'il commentait en d'autres termes, sèchement abstraits, mais aussi torturants (Bourget, Actes suivent, 1926, p. 35).
2. [Corresp. à sec II B] D'une manière dure, froide, sans amabilité, sans chaleur. Synon. froidement, durement, rudement.Il sut donner à ces commis une haute idée de la mission qu'il remplissait. Au bout de dix minutes il les renvoya sèchement (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 91).Les enfants s'habitueront, mademoiselle, reprit sèchement MmeRezeau (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 50).
Prononc. et Orth.: [sε ʃmɑ ̃]. Ac. 1694, 1718: sechement; dep. 1740: sè-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1225 sekement « d'un ton sec » (Reclus de Molliens, Karité, 18, 11 ds T.-L.); 2. 1308 sekkement « dans un lieu sec, à l'abri de l'humidité » (Cart. de Ponthieu, B. N. L. 10112, f o150 r ods Gdf. Compl.); 3. 1636 « écrire dans un style dénué d'agréments » (Monet); 4. 1690 « (peindre) d'une façon qui manque de souplesse, de moelleux » (Fur.). Dér. de sèche, fém. de sec*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 517. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 378, b) 571; xxes.: a) 925, b) 1 012.