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SCYTHE, SCYTHIQUE, subst. et adj.
A. −
1. HISTOIRE
a) Subst. masc. plur. Les Scythes. Peuple indo-européen de l'Antiquité, habitant la Scythie (s'étendant de la steppe du Nord de la mer Noire jusqu'à la Volga à l'Est, et au Sud jusqu'au Caucase et au Danube). Les Scythes de l'Antiquité, dont la culture était celle des pasteurs nomades de l'Asie, avaient (...) des bonnets pointus couvrant les oreilles (Lowie,Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 92).
b) Subst. et adj. (Membre) de ce peuple. Archers scythes; cavalerie, peuplades scytique(s); nation, roi scythe. Défilés du Caucase (...) ce grand chemin des anciennes migrations barbares, par lequel Mithridate avait si long-temps introduit les populations scytiques dans l'Asie-Mineure (Michelet,Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 311).
2. Vx, p. anal., subst. masc. Homme grossier, barbare. Victor Hugo s'asseoir parmi vous! Quel scandale De voir à l'Institut ce scythe, ce Vandale (Pommier,Crâneries, 1842, p. 40).
B. − Adjectif
1. De la Scythie. L'empereur Kanishka, d'origine scythique, qui régna sur cette région [le nord-ouest de l'Inde] au milieu du IIesiècle de notre ère (Philos., Relig., 1957, p. 52-14).
2. Qui est caractéristique de la civilisation de la Scythie ou qui la rappelle. Institutions scythiques. [Le caractère runique] a aussi été connu sous les noms de lettres danoises, scythes, gothiques et irlandaises (Momoro,Impr., 1793, p. 299).Les chapeaux hauts de forme et les bonnets d'astrakan scythes, les autos américaines et les charrettes ostrogothes y défilent allégrement [à Bucarest] (Morand,Bucarest, 1935, p. 284).
C. − LING. Langue des Scythes, groupe scythique ou, en empl. subst. masc. sing., le scythe. Langue iranienne ancienne parlée par les Scythes. Du scythe (...) [on possède] des noms propres aussi, transcrits en assyrien ou en grec (Lang. Monde1952, pp. 27-28).V. ossète ex. de Lar. encyclop. et de A. Meillet.
Prononc.: [sit], [sitik]. Homon. site, formes de citer. Étymol. et Hist. I. Scythe 1422 (A. Chartier, Le Quadrilogue invectif, éd. E. Droz, p. 12: le peuple appellé Scite); 1. subst. a) 1511 « habitant de la Scythie » (J. Lemaire de Belges, La Concorde des deux langages, éd. J. Frappier, p. 32); b) 1555 « barbare » (Ronsard, Meslanges ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 6, p. 249); c) 1924 ling. (Lang. Monde, p. 36); 2. adj. 1685 philosophe Scithe (Ouvrages de Prose et de Poésie des Sieurs de Maucroy et de La Fontaine, Paris, Cl. Barbin, t. 1, p. 34). II. Scythique 1. 1576 scytique rigueur (M. B. Bailly, Importunité et malheur de noz anz, sign. B II v ods Gdf. Compl.); 2. 1586 peuple scithique (Le Loyer, Quatre Livres des Spectres, 2epart., p. 227); 3. 1882 langue scythique (Bach.-Dez.). I empr. au lat. Scytha « habitant de la Scythie », lui-même empr. au gr. Σ κ υ ́ θ η ς « id., homme inculte, grossier ». II empr. au lat. Scythicus « de Scythie ». Fréq. abs. littér. Scythe: 81. Scythique: 14.