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* Dans l'article "SCOTISTE,, adj. et subst. masc."
SCOTISTE, adj. et subst. masc.
THÉOL. [Souvent p. oppos. à thomiste]
I. − Adj. Qui est propre au théologien franciscain Duns Scot, à sa doctrine, à celle de ses partisans. École; liberté scotiste. On en discerne clairement la nature [du rationalisme intégral de Boèce] en l'opposant au volontarisme de Duns Scot. Telle qu'elle vient d'être décrite, la doctrine scotiste de la liberté s'attache avant tout à prouver qu'en aucun cas et en aucun sens la raison ne peut être la cause totale de l'acte libre (Gilson,Espr. philos. médiév., 1932, p. 107).
II. − Subst. masc. Partisan de la doctrine de Duns Scot. Les thomistes firent preuve pour défendre le texte et la pensée de saint Thomas d'une ingéniosité rare. Mais la subtilité des scotistes triompha (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 933).C'est aussi l'époque de Duns Scot, qui naît l'année même où meurt Thomas, et dont la doctrine, tout imprégnée d'esprit franciscain, s'oppose à celle de son aîné, créant une nouvelle querelle, celle des « thomistes » et des « scotistes », qui s'accordèrent cependant pour lutter ensemble contre le renouveau du « nominalisme » dû à Guillaume Occam (Encyclop. éduc., 1960, p. 13).
Prononc.: [skɔtist]. Étymol. et Hist. 1534 docteurs Scotistes (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder et M. A. Screech, chap. VI, p. 54). Dér. du n. du philosophe scolastique et théologien de la fin xiiie-début xives. (John Duns) Scotus [Jean d'Écosse] d'apr. le lat. médiév. scotista (1517 ds Latham); suff. -iste*. Fréq. abs. littér.: 11.
DÉR.
Scotisme, subst. masc.Doctrine de Duns Scot, caractérisée par le formalisme métaphysique, l'univocité de l'être, l'intuitionnisme et le volontarisme. Voir Théol. cath. t. 14, 2 1941, pp. 1707-1709 et supra ex. de Gilson. En montrant que la composition qui distingue radicalement la créature du créateur n'est pas celle de matière et de forme, mais celle d'essence et d'existence, saint Thomas ne fera que donner son expression définitive à la pensée de saint Augustin. Mais Augustin avait déjà fait beaucoup, puisque sa métaphysique du mal est passée tout entière, à peu près telle quelle, dans le thomisme et le scotisme (Gilson,Espr. philos. médiév., 1931, p. 119).[skɔtism̭]. 1reattest. 1732 (Trév.); du rad. de scotiste d'apr. un lat. médiév. scotismus (NED), suff. -isme*.