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SCOLARITÉ, subst. fém.
A. − Fait de suivre régulièrement les cours d'un établissement d'enseignement. Scolarité primaire; examen de fin de scolarité; années de scolarité. L'une des principales raisons d'être de l'enseignement supérieur des sciences historiques est justement, à notre avis, que la scolarité universitaire permet aux maîtres (supposés gens d'expérience) de distinguer chez les étudiants, ou bien les germes d'une vocation d'érudit, ou l'inaptitude foncière aux travaux d'érudition (Langlois, Seignobos, Introd. ét. hist., 1898, p. 97).L'examen par épreuves n'est envisagé que pour arbitrer un éventuel désaccord entre le conseil d'orientation et la famille, ou pour admettre un élève dont la scolarité antérieure n'aurait pu être contrôlée (Capelle, Éc. demain, 1966, p. 158).
En partic.
Certificat de scolarité. Attestation délivrée par le chef d'établissement à un élève qui en suit régulièrement les cours. Les études sont sanctionnées par la délivrance d'un certificat de scolarité en fin de deuxième année (Encyclop. éduc., 1960, p. 276).
Frais, droit de scolarité. Somme d'argent acquittée par l'élève pour l'inscription dans une université ou certaines écoles publiques ou privées. Des auditeurs étrangers peuvent être admis à assister aux classes sans condition d'âge et sans examen, lorsqu'ils sont présentés par l'ambassadeur, ministre ou consul de leur nation. Ils acquittent un droit de scolarité fixé par arrêté (Enseign. mus., 1, 1950, p. 13).
B. − Durée des études. La scolarité, prolongée plus loin, commencerait moins tôt. Inutile de passer deux ans à apprendre à un bambin ce qu'un garçon de douze ans apprend en trois semaines (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 300).Il est douteux aussi que la prolongation de la scolarité arme suffisamment, à elle seule, les Français adultes de 1985 contre les laideurs de la civilisation urbaine (Dumazedier, Ripert, Loisir et cult., 1966, p. 300).
En partic. Scolarité obligatoire. Temps d'étude prescrit pour certains établissements d'enseignement supérieur; temps d'enseignement obligatoire légal pour les enfants dans un pays. Certains apprentis ont dépassé l'âge de la scolarité obligatoire et viennent d'établissements d'enseignement, collèges techniques, où, là encore, ils n'ont pas réussi (Robert, Artis., 1966, p. 166).
Prononc. et Orth.: [skɔlaʀite]. Ac. 1798: sco-; 1835-1878: sco-, scho-; 1935: sco- (id. ds Littré et DG: ,,hors d'usage scho-``). Étymol. et Hist. A. 1383 scholarité « état d'écolier (au Moyen Âge) » (Lettre de Charles VI, 21 janv. ds Rec. des privilèges de l'Université de Paris, éd. 1674, p. 86: sur la Regence et Scholarité desdits supposts); 1392 scolarité (Charles VI, Instruction sur le fait des Aides ds Ordonn. des Rois de France, t. 7, p. 525, art. 1: soubz umbre du Privilleige de Scolarité); 1721 droit de Scholarité (Trév.). B. 1. 1861 « fait de suivre régulièrement les cours d'un établissement d'enseignement » (Reveil, Rapport au Sénat ds Moniteur, 22 mai, p. 608, col. 1 ds Littré); 2. 1871 « temps d'études prescrit » (Littré); 1947 scolarité obligatoire (Projet de la commission Langevin ds Hist. des instit. et des doctr. pédag., 1951, p. 434). Empr. au lat. médiév.scholaritas « état d'écolier » (1340, Lettre de Philippe VI en faveur de l'université de Paris ds Ordonn. des Rois de France, t. 2, p. 155), dér. de scholaris (scolaire*).