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SAUGE, subst. fém.
BOT. Plante ligneuse ou herbacée de la famille des Labiacées, dont certaines variétés sont connues pour leurs propriétés médicinales ou utilisées dans diverses préparations culinaires ou encore cultivées comme plantes ornementales. Cette allée de hêtres bordée de sauges empourprées (Tharaud,Dingley, 1906, p. 125).C'est dans le potager de la ferme qu'elle m'entraîne. L'oseille froissée, la sauge, le vert poireau encensent nos pas (Colette,Mais. Cl., 1922, p. 110).V. encenser A ex. de Colette, marguerite B 2 ex. de Gide.
Sauge officinale; grande, petite sauge; sauge de Provence; sauge des prés. La sauge officinale (...) a des tiges carrées, rudes et ramifiées; des feuilles opposées, ovales, lancéolées, entières, sillonnées, légèrement cannelées, épaisses, glanduleuses et pétiolées. Leur couleur est verte-grise-bleuâtre; leur odeur est forte, en quelque sorte camphrée; leur saveur est amère, aromatique, légèrement astringente (Kapeler, Caventou,Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 646).La sauge de Provence ne se distingue de l'autre que par ses feuilles plus petites. Elle pousse bien dans tous les terrains, mais de préférence dans les sols exposés au soleil (Duq.Plantes1974, p. 356).
P. méton. Feuilles, fleurs de cette plante dans leur divers usages. Rôti de veau à la sauge; infusion, liqueur de sauge; boire un verre de sauge. Posée par tante Agathe sur l'assiette de l'oncle, une moitié de saucisson, d'où jute un bouillon jaune, fume, sentant la sauge et le feu de bois (Malègue,Augustin, t. 1, 1933, p. 49).Une eau parfumée aux pétales de roses et aux aromates, sauge, ou marjolaine, ou romarin, ou laurier (Faral,Vie temps st Louis, 1942, p. 165).
Expr., au fig., vieilli. Il n'y a ni sel ni sauge; sans sel ni sauge. [Exprime que qqc. manque de goût, d'intérêt] Synon. fade1.Les adversaires des Anciens peuvent s'en emparer demain pour vous dire: « Quoi! ce sont là ces épigrammes tant vantées! (...) Perrault, La Motte et Fontenelle, dans cette querelle fameuse, avaient grandement raison lorsque, voulant parler de madrigaux sans pointe, d'épigrammes sans sel ni sauge, ils disaient d'un seul mot: « Ce sont des épigrammes à la grecque » (...) » (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 7, 1864, p. 31).
Prononc. et Orth.: [so:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xies. salje (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1); mil. xiiies. sauge (Gloss. Glasgow, 157b ds T.-L.); 1814 sauge officinale (Nysten). Du lat. salvia « sauge », dér. de salvus « l'herbe bienfaisante » (v. André Bot.). Fréq. abs. littér.: 65. Bbg. Joret (Ch.). Gloss. des noms de plantes. Romania. 1889, t. 18, p. 581.