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SALUBRE, adj.
A. − [En parlant surtout des conditions naturelles, de l'environnement, du logement] Qui a, qui peut avoir une action favorable sur l'organisme; qui répond aux normes de santé publique. Synon. sain, salutaire.Climat, milieu salubre; air, fraîcheur, vent salubre; construction, hôtel, logement, maison salubre; lieu, sol salubre; odeur, senteur salubre. Impressions variées: brise salubre, beauté du lac et de ses rivages, le Jura blanchissant, les Alpes bien dépouillées, lointains purs, élasticité et ivresse de la vie (Amiel, Journal, 1866, p. 157).Ce square était l'endroit le plus salubre de la capitale: les fumées n'y voilaient point le ciel, et l'on y menait jouer les enfants (France, Île ping., 1908, p. 406).
P. métaph. Moins de complaisances et de sourires devant les fortunes suspectes, les honneurs éhontés, la débauche et le vice, et l'on respirerait peut-être un air social plus salubre (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 96).
B. − [En parlant d'un aliment, d'une boisson] Nourriture salubre. Je suis très-convaincu que la bonne eau, nouvelle ou ancienne, est également salubre (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 233).Cet entremets, tout à la fois apparent, nutritif, salubre et d'un excellent goût, ne peut manquer d'être adopté dès qu'il sera connu (Gdes heures cuis. fr.,Grimod de la Reynière, 1838, p. 163).
C. − Au fig., littér. Qui a, qui peut avoir une action favorable sur la santé morale. Un exercice salubre. Quant au fond, au fruit du style et de la parole écrite, quant à la qualité salubre et bienfaisante qui en sera le principal mérite chez ses disciples, M. de Saint-Cyran y avait d'ailleurs grandement réfléchi (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 87).Ne serait-ce pas de la lutte courtoise entre un grand créateur et son grand interprète que naîtrait la perfection scénique? Aussitôt que ce salubre conflit est éludé (...), sa production [du technicien du théâtre] s'amaigrit, se dessèche (Arts et litt., 1936, p. 64-5).
Prononc. et Orth.: [salybʀ ̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. [1200 le dér. salubremant « sainement » (Epistle saint Bernard a Mont Deu, ms. Verdun 72, fol. 65 v o, éd. V. Honemann, p. 230, 132)] xvies. [ms.] air salubre (Trad. du Gouvern. des princ. de G. Colonne, Ars. 5062, fol. 132 r ods Gdf. Compl.); 1532 pays salubre (Rabelais, Pantagruel, XXXI, éd. V. L. Saulnier, p. 167, 24); 2. [xives.? salubre consel de [aucun] (doc. ds Livre Roisin, éd. Brun-Lavainne, p. 220)] 1491 (Mer des Histoires, II, 20a d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 158: chose moult salubre et utile à la chose publique). Empr. au lat.saluber et salubris « utile à la santé, sain, salubre, bienfaisant »; dans la lang. chrét. « salutaire, qui procure le salut éternel ». Fréq. abs. littér.: 140. Bbg. Gohin 1903, p. 324.