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SALIÈRE, subst. fém.
A. −
1. Petit récipient contenant du sel (et parfois aussi du poivre, lorsqu'il est à deux compartiments), que l'on place sur la table lors des repas. Salière en argent, en cristal, en faïence, en porcelaine; salière et poivrière. Le long du cordon des assiettes, l'armée des verres, les carafes d'eau et de vins, les petites salières, tout le cristal du service était mince et léger comme de la mousseline, sans une ciselure, et si transparent, qu'il ne jetait aucune ombre (Zola, Curée, 1872, p. 339).Une salière à deux coquilles que domine une figure de naïade assise (Grandjean, Orfèvr. XIXes., 1962, p. 52).
Renverser une salière. [Geste considéré par certains comme un présage de malheur, chez les personnes superstitieuses] Elle était follement superstitieuse, elle voyait des signes partout: à table, les couteaux, les fourchettes en croix, le nombre des convives, la salière renversée: c'étaient alors toute une suite de rites, qu'il fallait accomplir pour écarter le malheur (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 334).
2. Boîte généralement en bois, destinée à conserver le sel employé pour la cuisine. (Dict. xixeet xxes.).
B. − P. anal. (d'aspect)
1. Enfoncement situé au-dessus de l'orbite du cheval et qui s'accentue au cours du vieillissement. Le cheval gisait toujours entre ses brancards. (...) La salière enchâssant l'œil vitreux s'approfondissait de plus en plus et la joue maigre semblait disséquée (Gautier, Fracasse, 1863, p. 170).
2. Fam. Creux marqué derrière la clavicule chez une personne maigre. Elle a (...) aux épaules, des salières telles qu'il faudrait mettre du poivre dedans pour exciter quelque homme (Renard, Lanterne sourde, 1893, p. 89).
3. BOUCH. Partie de l'épaule du bœuf (proche du cou). (Dict. xxes.).
4. TECHNOL. Outil de lapidaire utilisé pour la taille des gemmes. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [saljε:ʀ]. Ac. 1694, 1718: -iere; dep. 1740: -ière. Étymol. et Hist. 1. Av. 1188 salere « petit récipient dans lequel on met le sel et que l'on place sur la table du repas » (Partenopeus de Blois, éd. J. G. Gildea, 890); ca 1225 saliere (Durmart le Gallois, éd. J. G. Gildea, 9947); 2. a) α) 1600 [éd.] « partie enfoncée au-dessus de l'œil du cheval » (O. de Serres, Théâtre d'agric., p. 301: sallieres); β) 1718 « id. (en parlant d'une personne) » (Ac.); b) 1611 « enfoncement derrière la clavicule chez les personnes maigres » (Cotgr.). Fém. de l'a. subst. masc. saler, salier, au sens 1 (xiies. ds T.-L. et Gdf.), de l'adj. lat. salarius « de sel », dér. de sal, salis, v. sel. Fréq. abs. littér.: 52.