Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
SAISINE, subst. fém.
I. − DROIT
A. −
1. Vx. Entrée en possession d'un bien immeuble, n'impliquant pas qu'on ait sur lui les droits réels (la propriété), mais seulement qu'on les exerce. Mettre (un vassal) en saisine de (son fief). L'investiture ou saisine du fief avoit lieu au moyen de quelque marque extérieure et symbolique, suivant la nature du fief ecclésiastique ou militaire, titré ou simple (Chateaubr.,Ét. ou Disc. hist., t. 3, 1831, p. 380).La saisine s'acquiert par la prise de possession matérielle, par tradition réelle: saisine de fait, par opposition à la saisine de droit indépendante de toute appréhension matérielle, et, qui n'existe qu'exceptionnellement, notamment au profit de l'héritier (...). Parmi ses avantages la saisine conférait celui de ne pouvoir être dépouillé de la jouissance sans jugement et de permettre de recourir aux actions possessoires (Lep.1948).
2. DR. CIVIL. Faculté d'entrer, sans formalité ni autorisation judiciaire, en possession des biens d'une succession ou d'un legs universel. L'héritier pourra faire cesser la saisine, en offrant de remettre aux exécuteurs testamentaires une somme suffisante pour le paiement des legs mobiliers, ou en justifiant de ce paiement (Code civil, 1804, art. 1027, p. 187).
B. − DR. CONSTIT., ADMIN. Droit de saisir les diverses instances officielles (législatives, judiciaires, administratives) d'affaires de leur ressort, de leur demander leur décision (d'apr. Foulq. Sc. soc. 1978). Saisine du Conseil constitutionnel. La saisine appartient à telle ou telle partie (Sournia1973).Les conditions dans lesquelles s'opère la saisine des juridictions contentieuses de sécurité sociale sont très simplifiées par rapport aux formes de procédure devant les tribunaux de droit commun (Sournia1973).
P. méton. Fait de saisir une juridiction d'un différend. [Le comité] doit le faire [rendre un avis de caractère juridictionnel] dans les cinq jours de la saisine et dans les deux jours « en cas d'urgence » (Vedel,Dr. constit., 1949, p. 553).
II. − MAR. [Corresp. à saisir I A 1 g γ] Cordage (bout, raban, brosse) servant à saisir, à fixer. Un miracle si la petite goëlette ne chavira pas. Deux fois elle fut engagée, et tout aurait été enlevé à bord, si les saisines eussent manqué (Verne,Tour monde, 1873, p. 119).
Prononc. et Orth.: [sεzin], [-e-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1155 « prise de possession » (Wace, Brut, 9918 ds T.-L.); b) 1804 « prise de possession appartenant de droit à l'héritier » (Code civil, art. 1026, p. 187); 2. xviies. mar. (Explicat. de divers termes, ms. Arch. de la Mar. ds Jal); 3. 1949 « prérogative, ouverte à un organe ou à une personne, de saisir un autre organe ou une autre personne afin de faire exercer ses droits » (Vedel, op. cit., p. 515). Dér. de saisir*; suff. -ine (v. -in); v. Nyrop t. 3, § 264. Au sens 2, cf. l'angl. seizing « id. », att. dep. 1336, part. prés. subst. de to seize « saisir » (NED).