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SAGNE, subst. fém.
A. − GÉOL., région. (v. étymol. infra). Tourbière où poussent les mousses de marais. Posséder une sagne; s'enfoncer dans les sagnes. Je suis très au courant de tout ce que sait faire l'eau noire du Largue dormant dans les sagnes de la plainette de Banon (Giono, Chron., Noé, 1947, p. 308).
B. − BOT. Plante de marécage. Les eaux dévalent sous les sagnes; au bout des rampes basses, les bois roulent et gémissent (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 292).Le jour blanc montait dans la fenêtre. Le besson débarrassa le milieu de la salle (...). Il balaya les dalles avec le balai de sagne (Giono, Chant monde, 1934, p. 187).
Prononc.: [saɳ]. Étymol. et Hist. 1. a) 1repart. xiies. seigne « marais » (Girart de Roussillon, éd. W. M. Hackett, 1272); b) 1933 terme de géogr. (Lar. 20e). 2. 1875 bot. (Lar. 19e). Mot dial. dont l'aire couvre les régions allant des Vosges du sud, Jura (d'où le terme de géogr.), Alpes de l'ouest, Massif Central, aux Pyrénées Orientales (v. M. Pfister, Lexikalische Untersuchungen zu Girart de Roussillon, p. 676, s.v. seigne, et FEW t. 11, pp. 71b-72a), issu du gaul. *sagna « terrain marécageux » corresp. au lat. stagnum « eau stagnante, nappe d'eau ». Bbg. Jud (J.). Obs. sur le lex. de la Franche-Comté et du franco-provençal. In: [Mél. Pope (K.)]. Manchester, 1939, pp. 225-240. − Keller (H. E.). Notes d'étymol. gallo-rom. et rom. R. Ling. rom. 1962, t. 26, pp. 144-146.