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SADISME, subst. masc.
A. −
1. Vieilli. Luxure, lubricité mêlée de cruauté. Il conta (...) que ce soir, il y avait une très belle fille, dont les bras nus voilés de dentelle noire étaient très excitants et que Verlaine, pris d'un féroce accès de sadisme, s'était emparé du tisonnier et voulait marquer ses bras au fer rouge (Goncourt,Journal,1895, p. 740).
2. PSYCH., PSYCHANAL. Perversion de l'instinct sexuel qui fait dépendre la volupté de la souffrance physique ou morale de l'autre. Acte, forme de sadisme; manifestations du sadisme; grand, petit sadisme; sadisme symbolique. [Freud introduisit] des instincts de mort, tendances à l'autodestruction qui se manifestent en particulier à travers la compulsion de répétition et, fondus avec la libido, dans le sadisme et le masochisme (Hist. sc.,1957, p. 1699).Quand il [le sadisme] a pour origine une véritable maladie mentale (névrose ou psychose), ses manifestations sont plus redoutables et peuvent aller jusqu'au meurtre. Jack l'Éventreur qui commit ses forfaits à Londres au siècle dernier, et ne fut jamais pris, est peut-être un exemple de sadisme (Psychol.1969).
Rem. Thinès-Lemp. 1975 note: ,,Dans la littérature psychanalytique, chez Melanie Klein en particulier, le terme de sadisme est parfois utilisé comme synonyme d'agressivité``.
B. −
1. P. ext. Goût pervers de faire souffrir ou de voir souffrir autrui. Synon. cruauté.S'acharner avec sadisme sur les faibles; sadisme des bourreaux; sadisme moral. Les humiliations infligées par un chef à ses employés sont une forme de sadisme (Psychol.1969).
P. méton. Résultat d'un acte sadique. L'homme qui me dit cela est le fameux médecin légal, Tardieu, l'autopsiste [celui qui fait l'autopsie] de tous les sadismes de la société (Goncourt,Journal,, 1866, p. 265).
2. Cruauté, méchanceté. J'ai le sadisme de vouloir épuiser un auteur en lisant non seulement tout ce qu'il a pu écrire, depuis a jusqu'à z, mais encore tout ce qu'on a pu écrire sur lui! (Cendrars,Bourlinguer,1948, p. 385).
Prononc. et Orth.: [sadism]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1841 « perversion sexuelle dans laquelle la satisfaction est liée à la souffrance d'autrui » (Boiste); 1897 « perversité de l'individu qui prend plaisir à voir souffrir » (Bloy, Femme pauvre, p. 179). Du n. de Donatien Alphonse François, Comte de Sade, dit Le Marquis de Sade [1740-1814], aut. de romans à l'érotisme cruel; suff. -isme*. Fréq. abs. littér.: 91. Bbg. Migl. Nome propr. 1968 [1927], p. 184.