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SÉCULARISATION, subst. fém.
A. − HIST., RELIG. CHRÉT.
1. Action de séculariser une personne, une institution, un établissement religieux; résultat de cette action. [MmeLouise] va lire à l'église son office de la Vierge, selon une des règles de son ordre dont la sécularisation ne la dispense pas (Bernanos, Mauv. rêve, 1948, p. 1004).Indult de sécularisation. Acte juridique en vertu duquel un clerc passe de la condition régulière à la condition séculière, ou un non-clerc (frère, religieux) de la condition régulière à la condition laïque (d'apr. Foi t. 1 1968).
2. Action de transférer un bien d'Église dans le domaine public, laïc; résultat de cette action. La Prusse s'est formée en grande partie par la sécularisation de principautés ecclésiastiques (Ac.1878, 1935).Ses membres [du clergé] se trouvaient réduits, par la sécularisation de ses biens, à la condition de fonctionnaires salariés (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 187).
3. Action de soustraire une fonction, une institution sociale à la domination, à l'influence religieuse, ecclésiastique, de (la) mettre entre les mains des laïcs, des pouvoirs publics; résultat de cette action. Synon. laïcisation.1881, sécularisation des grands services de l'État (hôpitaux, tribunaux...) (Le Nouvel Observateur,12 août 1968,p. 16, col. 1).
B. − Action de donner à quelque chose un caractère laïc, non religieux, non sacré; résultat de cette action. Le pas décisif qu'il [Nietzsche] fait accomplir à l'esprit de révolte consiste à le faire sauter de la négation de l'idéal à la sécularisation de l'idéal (Camus, Homme rév., 1951, p. 103).Une étude historique intégrale du mot [âme] montrerait une sécularisation croissante depuis les premiers emplois dans les textes chrétiens les plus anciens jusqu'à nos jours (P. Imbsds Communio, 1987, t. 12, n o3, p. 59).
Prononc. et Orth.: [sekylaʀizasjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: secularisation; dep. 1740: sé-. Étymol. et Hist. 1. 1567 « action de séculariser un religieux » (Papon, Rec. d'arretz notables, 3 b ds Fonds Barbier); 2. 1690 « action de faire passer dans le domaine séculier un établissement religieux » (Fur.); 3. 1890 « processus d'élimination progressive de tout élément religieux » (Renan, Avenir sc., p. 82). Dér. de séculariser*; suff. -(a)tion*.