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RÉVERSIBILITÉ, subst. fém.
Qualité de ce qui est réversible.
A. − [Corresp. à réversible A]
1. DROIT
a) Qualité de ce qui peut ou doit revenir à son propriétaire. Réversibilité d'un bien, d'une terre. Réversibilité des apanages, des fiefs (Ac.1878-1935).
b) ,,Caractère attribué à une pension de retraite, à une rente viagère ou à un usufruit et en vertu duquel la rente ou l'usufruit devront intégralement profiter soit au survivant des bénéficiaires, soit à une personne autre que le bénéficiaire sans subir de diminution au décès du prédécédé`` (Cap. 1936). Réversibilité d'une rente, d'une pension, d'un usufruit.
2. THÉOL. CATH. Réversibilité (des mérites). Conséquence du dogme de la communion des saints en vertu de laquelle les mérites obtenus par les saints, les bonnes œuvres ou les souffrances des justes profitent à l'ensemble de la communauté de l'Église. Offrir sa souffrance, offrir son agonie, avec la conviction d'une réversibilité de son holocauste sur ceux qu'il aime (Bourget, Sens mort, 1915, p. 322).C'est [Le Soulier de Satin] l'univers de l'intercession, de la réversibilité − parce que c'est l'univers de la chute et de la grâce (Mauriac, Nouv. Bloc-Notes, 1961, p. 196).
3. Au fig., littér. Caractère de ce qui peut être reporté sur quelqu'un d'autre. Il est convenable et juste que la gloire ainsi remonte, qu'il y ait réversibilité, que l'ancêtre (antecessor) profite de la célébrité du descendant (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 11, 1868, p. 402).La rougeur qui colorerait sans doute un jour le visage de Bloch à la découverte de son erreur, il la sentit, par anticipation et réversibilité, monter au sien (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 740).
B. − [Corresp. à réversible B] Caractère d'un phénomène réversible. Réversibilité d'un mouvement, d'un phénomène, d'une transformation chimique. Quand on parle d'un ordre de succession dans la durée, et de la réversibilité de cet ordre, la succession dont il s'agit est-elle la succession pure (...) ou la succession se développant en espace (...)? (Bergson, Essai donn. imm., 1889, p. 85).Nous nous apercevons soudain que le présent ne commande pas nécessairement le futur et le passé, et nous détachons l'irréversibilité vécue du temps de sa réversibilité représentée (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p. 178).
LOG. Caractère d'une opération mentale qui peut être inversée comme les deux termes d'une équation. ,,Pierre est frère de Paul``, ,,André est voisin de Jacques » sont réversibles`` (Foulq.1971).
MÉCAN. ,,Propriété des machines magnéto-électriques à courants continus ou redressés, de transformer la force mécanique en électricité ou l'électricité en force mécanique`` (Jacquez, Dict. d'électricité et de magnétisme, 1883, p. 173 ds Quem. DDL t. 30).
Prononc. et Orth.: [ʀevε ʀsibilite]. Att. ds Ac. dep. 1835. Vieilli: re- (v. Villiers de L'I.-A., Corresp., 1861, p. 46 et Brasillach, Corneille, 1938, p. 232). Hésitation entre re et , v. réviser. Étymol. et Hist. 1. a) α) 1745 dr. (Dupin, Œconomiques, t. 1, p. 42 ds Brunot t. 6, p. 80); β) 1790 réversibilité de pension (Moniteur univ., t. 3, p. 50); b) 1797 théol. (J. de Maistre, Consid. sur Fr., Londres, p. 53); 2. a) 1883 mécan. (Jacquez, loc. cit.); b) 1889 (Bergson, loc. cit.). Dér. sav. de réversible*; suff. -(i)té*. Fréq. abs. littér.: 47.