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RUGISSANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de rugir*.
II. − Adjectif
A. − [En parlant du lion, et p. ext. de certains grands fauves] Qui rugit. Lionne rugissante. Le lion, hérissant sa crinière, provoque au combat ses rivaux rugissants (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 328).Un lion rugissant, cherchant qui dévorer (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 336).
[P. méton.] Que du fier lion la rugissante voix Proclame le courroux du monarque des bois (Delille, Homme des champs, 1800, p. 132).
B. − P. anal.
1. [En parlant d'une pers.] Qui pousse des cris inarticulés, rauques et violents. Otto, demi-pâmé, rugissant (...) demandait à tous les secrets de débauche les plus énormes (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 249).Quand elles éprouvèrent la frénésie du désir, les femmes sirènes ne furent que des animaux, les mâles des brutes rugissantes (Mille, Barnavaux, 1908, p. 128).
P. méton. [En parlant d'un son, d'une parole émise par une pers.] Inarticulé, rauque, violent. Un petit cheval noir, fou, diabolique, qui semble courir à l'abîme, excité par les « âââ » rugissants d'un cocher bossu (Colette, Music-hall, 1913, p. 231).
2. [En parlant d'une chose] Qui produit un bruit sourd et violent. Synon. grondant, mugissant.Moteur, vent rugissant; mer rugissante. Retenant par sa pression les vagues amoncelées et rugissantes (Gautier, Rom. momie, 1858, p. 341).Ce train qui s'emballait, cahotant, rugissant (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 262).
C. − P. méton. [En parlant d'une pers.] Qui exprime ses sentiments, le plus souvent le mécontentement, avec force, violence. On ne lui permet pas même [à Zola] le petit somme si nécessaire de temps à autre au repos du bon lion. Qu'il soit donc toujours rugissant et les griffes dehors! (A. Daudetds J.O., 13 mai 1878ds Zola, Théâtre, Paris, Bernouard, t. 2, 1927, p. 702).
[P. méton.] Registres éclairés du reflet des fournaises, Pages pleines de bruits profonds. Ils épouvantaient l'homme et la terre méchante; Et depuis cinq mille ans, pendant que l'aube chante Et que la fleur verse l'encens, Le genre humain qui passe et que le temps dénombre Entend, dans la caverne effrayante de l'ombre, Gronder ces livres rugissants [les tables de La Loi] (Hugo, Légende, t. 5, 1877, p. 905).
Prononc. et Orth.: [ʀy ʒ isɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1470 lyon rugissant (Georges Chastellain, Déprécation pour Pierre de Brezé ds Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 7, p. 64). Part. prés. de rugir*. Fréq. abs. littér.: 131.