Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
RUBÉFIER, verbe trans.
A. − Littér. Rendre rouge. Ses lèvres duvetées, charnues (...) qui semblaient se délecter au goût de la proie, saigner... Et ce n'était point un rêve, non! Elles saignaient: une goutte de sang frais et vif les rubéfiait (Cladel,Ompdrailles, 1879, p. 378).
B. − En partic.
1. Donner une coloration rouge à un sol. Plus tard, l'action des eaux d'infiltration, et plus encore les alternatives de la température (...) ont oxydé et rubéfié la surface du lœss (Lapparent,Abr. géol., 1886, p. 387).
2. MÉD. Rendre (la peau) rouge par l'effet d'une cause irritante. Rubéfier la peau. C'est ordinairement sur la peau qu'on place les rubéfians; cependant on les applique quelquefois aussi sur le commencement des membranes muqueuses; c'est ainsi, par exemple, qu'on rubéfie la membrane pituitaire, pour stimuler le cerveau (Encyclop. méthod. Méd.t. 121827).
Prononc. et Orth.: [ʀybefje], (il) rubéfie [-fi]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1413 rubifier (J. de La Fontaine, Font. des amour. de science, 513 ds DG); 1611 rubéfié (Cotgr.); 1812 rubefier (Mozin-Biber); 2. 1575 rubrifiant (Paré, Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, t. 3, p. 584); 1771 adj. et part. prés. subst. rubéfiant (Lavoisien, Dict. portatif de méd.). Empr. au lat.rubefacere « rendre rouge », « rougir », avec francisation d'apr. les verbes en -fier.
DÉR.
Rubéfaction, subst. fém.a) Géol. ,,Processus de coloration en rouge du sol par les oxydes de fer sous forme deshydratée`` (George 1984). La rubéfaction est due à l'altération des minéraux primitifs de la roche mère qui libère d'importantes quantités de fer (George1984).b) Méd. ,,Rougeur de la peau provoquée par une inflammation ou un rubéfiant`` (Verch.-Bud. 1981). Rubéfaction de la peau. Leur application [des sinapismes] a pour effet d'irriter assez vivement la peau, d'y déterminer une rubéfaction nettement circonscrite et une douleur intense (Nélaton,Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 33). [ʀybefasksjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. 1resattest. a) 1555 rubifaction « action de chauffer au rouge » (B. Aneau, Art poétique françois, 267 ds Fonds Barbier), b) 1812 rubéfaction « rougeur à la surface de la peau » (Dict. des sc. méd., II, p. 88), c) 1886 géol. (Lapparent, op. cit., p. 297); dér. sav. de rubéfier, élém. suff. -faction*, sur le modèle de mots comme raréfaction*.