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ROTER, verbe
A. − Empl. intrans., pop., fam. Faire un rot, des rots. Synon. éructer.Roter bruyamment, discrètement. Les officiers firent un banquet à la belle bergère. Ce qu'ils purent goinfrer ce jour-là passe l'imagination. Il fallait les voir, écarlates, soufflant, rotant (Pourrat,Gaspard, 1925, p. 146).
Au fig., fam. En roter. Peiner sur un travail pénible, supporter de mauvais traitements. Synon. pop. en baver.La Marne, c'était rien, trancha Sulphart. C'est pendant la retraite qu'on en a le plus roté. C'est là qu'on a reconnu les hommes (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 16).
B. − Empl. trans., au fig. Proférer avec violence. L'ivrogne rentrait à tâtons, bousculant tout, rotant le blasphème et l'ordure (Bloy,Femme pauvre, 1897, p. 41).
REM. 1.
Rotailler, verbe,hapax. Sénac me suivait, pas à pas, rotaillant toujours (Duhamel,Maîtres, 1937, p. 101).
2.
Roterie, subst. fém.,hapax. Ça se terminait pas trop mal... en congratulations baveuses... et puis grâce à la vinasse, en chœur de soupirs et de roteries (Céline,Mort à crédit, 1936, p. 507).
3.
Roteur, -euse, subst.a) Pop., fam. Personne qui rote. (Dict. xixeet xxes.). b) Arg., subst. fém. Bouteille de champagne. Tordre le cou à la roteuse. Y avait guère que la cave pour donner des satisfactions, à l'inventaire. Rien qu'en champ' (...), on se trouvait armé pour tenir deux mois au moins, et pardon! tout en roteuses millésimées, Bollinger et Roederer! (Simonin,Le Cave se rebiffe, 1954, p. 12 ds Cellard-Rey 1980).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɔte], (il) rote [ʀ ɔt]. Homon. rot2, rote1, 2. Ac. 1694-1740: -tt-; dep. 1762: -t-. Étymol. et Hist. 1. a) 1155 fig. faire roter l'anme (de qqn) « le faire mourir » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 1099), seulement en a. fr., v. T.-L.; b) mil. xiies. « proférer (des paroles) » (Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, 144, 7); c) 1256 router « éructer » (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 48, 17 ds T.-L.); 2. a) 1881 en roter « être étonné » arg. milit. (Rigaud, Dict. arg. mod.); b) 1895 en roter « trimer sans en voir la fin, s'esquinter » (d'apr. Esn. Poilu Notes); 1919 (Dorgelès, loc. cit.). Du lat. ructare « éructer » de ructus « rot », modifié en b. lat. en ruptare. Fréq. abs. littér.: 62. Bbg. Bruch (J.). Über zwei Punkte der romanischen Lautgeschichte. Arch. St. n. Spr. 1915, t. 133, pp. 354-361. − Quem. DDL t. 10, t. 33 (s.v. roteur).