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RITE, subst. masc.
A. −
1. RELIG. Ensemble de prescriptions qui règlent la célébration du culte en usage dans une communauté religieuse. Synon. cérémonial.Rite ancien, antique, sacré, traditionnel; rite ambrosien, dominicain, latin, mozarabe, romain; rite alexandrin, arménien, byzantin, grec, maronite, syrien. La fonction culturelle est le fait d'une Église qui, par la médiation du rite, rend le mystère du salut concrètement efficace (Philos., Relig., p. 38-8).
LITURG. CATH., vieilli. Degré de solennité d'une fête religieuse. [Les saints] sont presque tous classés, à mesure qu'on les introduit dans la chapelle du calendrier, sous le degré du double, ils refoulent les saints antérieurs dont quelques-uns furent pourtant d'une autre taille qu'eux et qui n'ont été inscrits, dans les époques reculées, que sous le rite demi-double ou simple (Huysmans,Oblat, t. 2, 1903, p. 179).
2. P. anal. [À propos d'une société secrète] Rite écossais, maçonnique. Chez lui [Alexandre de Cagliostro], de réelles connaissances ésotériques − n'a-t-il pas fondé un rite maçonnique particulier, le rite égyptien? (Caron, Hutin,Alchimistes,1959, p. 50).V. loge ex. 6.
3. P. méton., surtout au plur. Geste, célébration prescrit(e) par la liturgie d'une religion. Synon. rituel.Rite(s) du cérémonial, du culte, de la sépulture. Les Juifs lisaient pour ainsi dire à chaque page de leurs livres sacrés et dans chacun de leurs rits la prophétie claire et certaine de cette même rénovation de l'univers (P. Leroux, Humanité,1840, p. 740).Pour qu'il ne le fût pas [prêtre], il aurait fallu que l'évêque eût omis un des rites essentiels de l'ordination (Billy, Introïbo,1939, p. 237).V. cérémonial ex. 3, funèbre ex. 1.
P. ext. Les vieilles sociétés avaient leurs livres sacrés, leurs épopées, leurs rits nationaux, leurs traditions, qui étaient comme le dépôt de l'éducation et de la culture nationale (Renan,Avenir sc.,1890, p. 335).
B. − ETHNOL., SOCIOL., surtout au plur. Pratiques réglées de caractère sacré ou symbolique. Rites d'initiation ; rites nuptiaux. Tous les rites qui obéissent à un cycle (cosmique ou biologique) s'enchaînent ou se répondent en référence à un ordre naturel (Religions1984).
Rite de passage*.
C. − P. anal. Pratique réglée; manière habituelle de faire. Synon. coutume.Par le rite mystérieux qu'il avait l'air d'accomplir en venant voir Odette, M. de Bréauté lui-même semblait un homme nouveau (Proust,Sodome,1922, p. 749).Disposer avec symétrie le couvert, aligner des coquilles de beurre dans le ravier, s'affairer, avec ce sérieux que les femmes d'ordre mettent à accomplir les rites domestiques les plus inutiles (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p. 572).
Prononc. et Orth.: [ʀit]. Graph. anc. rit ds Leroux et Renan, loc. cit., que L. de Thoret (v. bbg infra) donne encore comme actuelle au sens A 1. Gattel 1841 expressément, ,,rit se prononce rite``. Valeur de la graph. identique dans coït, introït, obit, etc. (d'apr. Mart. Comment prononce 1913, p. 327). Une seule forme du plur., rites (Fér. Crit. t. 3 1788, Littré). Ac. 1694-1878: rit, rite; 1935: rite. Étymol. et Hist. 1479 Rit « usage, coutume » (Bouteillier, Somme Rural, f o2 v o, 2e col.), surtout empl. dans la lang. jur.; 1535 relig. rite (Greffin Affagant, Rel. de Terre Sainte, 85 ds Fonds Barbier); 1694 rite (Ac.). Empr. au lat.ritus, -us « rite, cérémonie religieuse » et « usage, coutume ». Cf. l'angl. rite terme de relig. dep. ca 1315: rytes ds NED, « rite, coutume générale des peuples » 1432-50: rite, ibid., « coutume formaliste » 1581, ibid. Cf. l'adj. m. fr. rite « conforme au rite, régulier » (Eustache Deschamps, Œuvres, éd. G. Raynaud, t. 9, p. 166, 5054). Fréq. abs. littér.: 835 (rit: 9). Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 438, b) 1 317; xxes.: a) 1 505, b) 1 565. Bbg. Thoret (L. de). De l'Excellence du rit romain: rit et rite. Foi Lang. 1980, t. 4, n o16, pp. 280-286.