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RISÉE1, subst. fém.
A. − Vx ou littér. Rire bruyant poussé par plusieurs personnes à la fois; en partic., grand éclat de rire de plusieurs personnes qui se moquent. Risée générale; éclats de risée. Il s'éleva une grande risée, une risée universelle de toute l'assemblée. On fit de grandes risées (Ac.).Le dîner (...) sera plein de risées d'enfants, où maman même rira follement avec tout le monde (Alain-Fournier,Corresp. [avec Rivière], 1905, p. 61).
B. − P. méton.
1. Moquerie collective accompagnée ou non de rires. Synon. dérision, raillerie.Essuyer, subir la risée des gens; s'exposer à la risée du public. Ils me trouvaient ridicule, et je crois maintenant qu'ils avaient raison. J'attribuais alors leurs risées à ma mise, à ma pauvreté (Michelet,Peuple,1846, p. 30).Elle sait bien que jamais on ne la laissera épouser son bossu. Pourquoi? Parce que ce serait grotesque, donc scandaleux, ce mariage serait un objet de risée (G. Marcel, Heure théâtr.,1959, p. 121).
Loc. verb., vieilli. Faire (une) risée/des risées de qqc. Se moquer de. Qui que tu sois, valet à langue de vipère, Qui fais risée ainsi de la douleur d'un père, Sois maudit! (Hugo,Roi s'amuse,1832, p. 382).Aux yeux de Bonaparte, Alexandre [le tsar] était alors un niais; il en faisait des risées avec ses chambellans et ses généraux; il le méprisait parce qu'il le croyait sincère; il l'admira quand il le crut fourbe (Chateaubr.,Congrès Vérone, t. 1, 1838, p. 186).
2. P. méton. Objet de cette moquerie. Être la risée de son entourage, de tout le monde. C'était ce garçon qu'elle aimait, ce misérable vendeur, la risée de son comptoir! c'était le plus humble et le plus gauche de tous qu'elle lui préférait (Zola,Bonh. dames,1883, p. 721).
Prononc. et Orth.: [ʀize]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « rire moqueur » (Chrétien de Troyes, G. d'Angleterre, éd. W. Foerster, 1309: par gabois et par risees; visees ds éd. M. Wilmotte, 1295); 2. 1563 « objet de moquerie » (Ronsard, Remonstrance ds Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. 11, p. 66, 59); 3. 1636 s'exposer à la risée de (Monet). Dér. de ris1; suff. -ée*.