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REVOIR2, subst. masc.
A. −
1. Action, fait de revoir quelqu'un; (pour deux ou plusieurs personnes) action, fait de se revoir; nouvelle rencontre après une séparation. La joie du revoir; l'heure du revoir; espérer un prochain revoir; un revoir plusieurs fois différé. Tu m'expliqueras la tactique pour porter cette œuvre magistrale sur les planches. Mais tu m'expliqueras ça de vive voix, car nous nous amuserons à en causer et notre revoir à présent est une affaire de jours (Gide,Corresp. [avec Valéry], 1898, p. 317).Ni l'un ni l'autre ne songèrent aux formules banales qui accompagnent normalement le revoir du matin (Estaunié,Vie secrète,1908, p. 253).
Le revoir en Dieu. Fait de se revoir, l'espoir de se revoir dans l'Autre monde. [L'abbé Anne] prêcha l'absence vaincue par les mêmes efforts dans un même esprit puis le retour et le revoir en Dieu (Verlaine, Œuvres posth., t. 1, Hist. comme ça, 1896, p. 360).
Faire bon/mauvais revoir à qqn, (vieilli). Bien/mal accueillir quelqu'un à son retour. Six jours après, l'autocar ramenait (...) un légionnaire en permission (...). On ne lui fit pas mauvais revoir (La Varende,Tourmente,1948, p. 59).
2.
a) Au revoir! [Interjection exprimant, au moment de prendre congé, l'espoir d'une nouvelle rencontre] Luisa: Adieu, mon père!... Fra Leonardo: Au revoir dans le ciel! (Dumas père, Lorenzino,1842, iv, 4, p. 264).L'Ange Gardien: Maintenant je n'ai plus rien à te dire, sinon au revoir, à Dieu! J'ai fini ma tâche avec toi. Au revoir, sœur chérie, dans la lumière éternelle! (Claudel,Soulier,1944, 2epart., 4, p. 1059).
Cour. [Formule de politesse par laquelle on prend congé de qqn] Comme elle refermait sur moi la barrière: − Allons... Au revoir!... Il faut, maintenant, que j'aille faire ma gibelotte (Mirbeau,Journal femme ch.,1900, p. 92).
Se dire au revoir; dire au revoir à qqn. Prendre congé de quelqu'un; se séparer. Oui, mon cher Dominique, il y a dix-huit mois que je vous ai quitté sur cette petite place où nous nous sommes dit au revoir (Fromentin,Dominique,1863, p. 104).Je lui dis au revoir sans tourner la tête (Renard,Journal,1900, p. 577).
Empl. subst. masc. Action de se dire au revoir. Elle lui tendait ses bras fermes et blancs, pour l'au revoir de chaque matin (Zola,Fécondité,1899, p. 2).La Stazione Termini était le lieu de la séparation, de l'au revoir (Butor,Modif.,1957, p. 119).
Ce n'est qu'un au revoir:
Faut-il nous quitter sans espoir, Sans espoir de retour? Faut-il nous quitter sans espoir De nous revoir un jour. Ce n'est qu'un au revoir, mes frères, Ce n'est qu'un au revoir, Oui, nous nous reverrons, mes frères, Ce n'est qu'un au revoir. W. Lemit, Chansonnier des éclaireurs et des éclaireuses,1961, p. 64.
b) Vieilli. À revoir! Action de se dire au revoir. Vous prendrez le bâton du voyageur et le sac du pèlerin, comme je le fais maintenant en vous embrassant, en vous disant: Adieu, frère, et à revoir (Sand,Lettres voy.,1835, p. 235).Allons, à revoir, monsieur Jean-des-Figues! (Arène,J. des Figues,1870, p. 43).
B. − VÉN. ,,Empreinte du pied d'un animal sur le sol`` (Vén. 1974). Le rôle du limier est terminé; celui de l'homme, du valet commence. Il faut à ce dernier juger de l'animal et de sa direction par son « revoir » (Vidron,La Chasse à courre, 1965, p. 28).
Beau, mauvais revoir. Empreinte bien, mal marquée. Il avait très légèrement neigé, une poudre qui tenait (...) un vrai temps de beau revoir (Genevoix,Laframboise, Couguar, 1942, p. 143).
Loc. Il fait beau/mauvais revoir. Lorsque le temps est frais, sans vent et que le terrain humide garde bien l'empreinte des pieds, on dit qu'il fait beau revoir. Lorsque, au contraire, il vente fort et que la terre est sèche et dure, on dit qu'il fait mauvais revoir (E.V.F., 1961) (Duchartre1973).
Prononc.: [ʀ əvwa:ʀ]. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1200 Li reveoirs « action de revoir quelqu'un » (prob. Hugues de Berzé ds Chatelain de Coucy, Chansons, éd. A. Lerond, XXV, 9), attest. isolée; à nouv. au xvies. 1538 ton doulx Reveoir (Marot, Épigrammes, éd. C. A. Mayer, CXXXVI, 4, p. 202); 2. 1633 adieu, jusqu'au revoir (Corneille, Mélite, éd. M. Roques et M. Lièvre, III, 7, vers 1145); 1792 au revoir (Collin d'Harl., Vieux célib., I, 3, p. 8): 1829 à revoir (Janin, Âne mort, p. 195). B. 1690 cynégét. (Fur.). Subst. de revoir1*.