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RÉPULSION, subst. fém.
A. −
1. PHYS. Phénomène suivant lequel deux corps ou deux molécules se repoussent mutuellement. Anton. attraction.Force de répulsion; répulsion mutuelle. L'électricité, le galvanisme, le magnétisme révèlent des attractions ou des répulsions de fluides (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 618).
Répulsion électrique ou électrostatique. Répulsion qui existe entre charges électriques de signe contraire. V. attraction ex. 3.Répulsion magnétique. Répulsion qui s'observe entre aimants, entre courants électriques ou entre aimant et courant électrique. V. attraction ex. 4.
2. GÉNÉT. Répulsion (factorielle). ,,Chez un double hétérozygote, les deux gènes sont dits liés en répulsion quand ils sont situés chacun sur un des deux chromosomes homologues`` (Méd. Flamm. 1975; ds Méd. Biol. t. 3 1972, L'Hér. Génét. 1978).
3. GYMNASTIQUE
a) ,,Exercice individuel; en appui sur les mains, face au sol, le corps raidi en planche, après avoir fléchi les bras jusqu'à toucher le sol du menton, repousser le corps jusqu'à l'extension complète des bras`` (Petiot 1982). Répulsions avec appui des quatre membres au sol (G. Hébert,Le Code de la Force,1911,ds Petiot 1982).
b) ,,Exercice à deux, épaule contre épaule`` (Petiot 1982). Luttes de traction et de répulsion (Règl. Ed. Ph.,1928,ds Petiot 1982).Nous retiendrons surtout les exercices (...) de répulsion avec un partenaire (R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p. 53).
B. − Au fig. Impression physique ou sentiment de dégoût, de répugnance envers quelqu'un ou quelque chose; p. méton. manifestation concrète de ce sentiment dans le comportement. Synon. dégoût, écœurement, répugnance; anton. attrait, attirance.Force, geste, mouvement, sentiment de répulsion; répulsion physique, morale, instinctive, mutuelle, insurmontable, invincible; éprouver de la répulsion pour/à l'égard de qqn/qqc., à l'endroit de qqn (littér., rare), devant qqn/qqc.; qqc. soulève, inspire de la répulsion à qqn. Mathéus, cet amant si passionné qu'il pouvait faire fondre à la chaleur de ses cent mille livres de rente la répulsion glaciale d'Henriette (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 165).Olivier n'avait jamais faim, et tout le dégoûtait, la viande lui causait une répulsion: il fallait le forcer à manger (Rolland, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 874).
[Avec une valeur affaiblie] Forte antipathie. Synon. aversion.Il s'y familiarisa avec le travail physique, et revisa nombre de préjugés sur les Américains, pour qui, jusqu'alors, il n'avait que répulsion (Arland, Ordre, 1929, p. 514).
Rem. Répulsion suivi de contre, constr. rare et déconseillée par certains grammairiens: ,,On dit éprouver de la répulsion pour quelqu'un ou à l'égard de quelqu'un, mieux que contre quelqu'un`` (Colin 1971).
Prononc. et Orth.: [ʀepylsjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1450 « action de repousser des ennemis » (Mandem. du bailli du Cotentin, p. 227 ds Gdf.); 2. 1746 phys. « effet résultant des forces qui tendent à éloigner deux corps l'un de l'autre » (Abbé Nollet, Essais sur l'électr. des corps, p. 2); 3. 1782 fig. « éloignement par désaffection ou antipathie » (J.-J. Rousseau, Dial., 2 ds Gohin, p. 354, s.v. attraction); 4. 1784 « répugnance physique ou morale à l'égard d'une personne, d'une chose » (Restif de la Bretonne, Le Paysan et la paysanne pervertis, II, 252, ibid., p. 356). Empr. au b. lat.repulsio « action de repousser (la violence) », « rejet, non adoption », « réfutation ». Fréq. abs. littér.: 351. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 174, b) 635; xxes.: a) 720, b) 570.