Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
REPRISE1, subst. fém.
I.
A. − Action de ressaisir, d'attraper de nouveau quelque chose dont on a perdu le contrôle.
Loc. Reprise en main(s)*.
SPORTS (footb.). Reprise de volée. Action du joueur qui frappe du pied une balle en mouvement avant contact avec le sol (d'apr. Petiot 1982).
B. −
1. Action de s'emparer de nouveau d'un lieu d'où l'on avait été chassé. Anton. abandon.Cet homme, qui n'était rien, avait assisté aux deux cents prises et reprises de villes, villages et redoutes (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 483).Ce matin, la radio annonce la reprise de Koursk. On se bat dans les faubourgs de Rostov (Gide, Journal, 1943, p. 189).
2. Spécialement
a) DROIT
Gén. au plur. Opération par laquelle, à la dissolution de la communauté, chaque époux reprend ses biens propres en nature ou en deniers lorsqu'ils n'existent plus (d'apr. Cap. 1936, Jur. 1971, cida 1973). Le 1eraoût, il se faisait par-devant notaire une liquidation des reprises de Madame Séchard qui la constituait créancière de son mari pour la faible somme de dix mille francs (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 609).
Reprise du bailleur, reprise des locaux. Action pour le bailleur de reprendre un local loué pour s'y loger lui-même ou y loger sa famille (d'apr. cida 1973).
Droit de reprise. ,,Droit accordé au bailleur dans certains cas, de reprendre son local à l'expiration du bail`` (Jur. 1971).
P. métaph. Le monde n'a-t-il pas comme un droit de reprise sur la manifestation la plus profonde de nos instincts? (Mallarmé, Dern. mode, 1874, p. 719).
b) Pour une agence de location de véhicules, action de reprendre un véhicule mis en location par une agence de la même chaîne mais d'une autre localité. (Ds Tourisme Loisirs 1982).
3. P. méton.
a) Somme d'argent demandée à un locataire nouveau ou à un acheteur par le locataire précédent pour des dépenses qu'il a engagées dans l'habitation. (Dict. xxes.). P. anal. Là encore, entourloupette, comme il est d'usage, paraît-il: on grossit le prix du cheptel et du matériel pour camoufler le prix de la reprise (Debatisse, Révol. silenc., 1963, p. 57).
b) INDUSTR. TEXT. ,,Quantité d'humidité qu'une matière textile retient normalement lorsqu'elle est placée dans l'atmosphère standard de conditionnement`` (Lar. encyclop.). Élasticité d'une fibre, d'un fil ou d'un tissu amené au préalable au taux de reprise normal d'humidité (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 87).
C. − Fait de recouvrer telle ou telle capacité ou comportement, fait de se trouver de nouveau dans telle ou telle relation. Anton. perte.J'éprouvai une certaine joie canaille, une sorte de sécurité crapuleuse, comme à la reprise d'une habitude perdue (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 153).Je dicte ce journal, ne fût-ce que pour garder une trace de ma reprise de contact avec Nietzsche hier au soir (Du Bos, Journal, 1924, p. 12).
II.
A. −
1. Fait de recommencer à avoir lieu ou de recommencer quelque chose après un temps d'arrêt. Synon. recommencement; anton. cessation, arrêt.
a) Reprise de + déterm. + subst.Reprise de la discussion, des cours, de l'offensive, du carnage, de l'attaque, de la guerre; reprise de l'hiver; reprise du travail. Le printemps fut le signal de la reprise des hostilités contre Silbermann (Lacretelle, Silbermann, 1922, p. 83).Le silence suspect du paysage était rendu plus sensible par les arrêts brusques et les reprises hésitantes de la pluie (Gracq, Syrtes, 1951, p. 20).
b) Reprise de + subst.Voici ce que l'on trouve dans la campagne de Saxe de 1813, par le baron d'Odeleben, témoin oculaire, sous la date du 10 août, au moment de la reprise d'armes, deux ou trois mois après la mort de Duroc (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 324).Il fallait (...) que nos 4eet 5earmées résistant pied à pied, combinant leur retraite avec des reprises partielles d'offensive (...) nous laissent le temps de rassembler à notre gauche la masse que j'avais résolu de former (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 311).
2. Rare. Nouvelle apparition de quelque chose qui avait disparu. Enfin l'on respire. Belle traversée de lande, savane aux graminées hautes de trois mètres, coupée par instants de reprises de forêt (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 769).
B. − Spécialement
1. ARCHIT., BÂT. Réfection (d'une partie) d'un édifice Cependant la surélévation du magasin central ne pouvait se concevoir sans une reprise des fondations (Cain, Transform. B.N., 1959, p. 37).
Reprise en sous-œuvre. Réfection des parties dégradées d'un mur, d'un pilier, tout en épargnant les parties qui sont en bon état (d'apr. Chabat t. 2 1876). Lors des travaux de reprise en sous-œuvre des fondations de la gare maritime du Havre, M. Freyssinet a pu obtenir (...) des résistances aussi élevées que celles qui auraient été obtenues après plusieurs mois de durcissement spontané (Cléret de Langavant, Ciments et bétons, 1953, p. 78).
2. CIN. ,,Filmage des documents manquants ou mal sortis au premier filmage`` (Reprogr. 1976).
3. DR. Reprise d'instance. ,,Acte par lequel une instance interrompue est de nouveau remise en marche, soit volontairement, soit sur assignation de la partie adverse`` (Jur. 1971).
4. INFORMAT. ,,Action de reprendre l'exploitation d'un programme à un endroit fixé à l'avance. Ensemble des procédures manuelles et automatiques permettant de reprendre le fonctionnement d'un système à la suite d'un arrêt`` (Le Garff 1975).
5. RADIO. ,,Nouvel enregistrement de tout ou partie d'une émission en vue d'améliorer sa qualité artistique ou technique`` (Radio 1972).
6. SPORTS. BOXE. Période pendant laquelle les boxeurs combattent, d'une durée de 3 minutes après laquelle ils se reposent (d'apr. Petiot 1982). SPORTS (de ballon). Seconde partie du match après la mi-temps (d'apr. Petiot 1982). ÉQUIT. Chaque partie d'une leçon donnée au cavalier ou d'une séance de dressage donnée au cheval, après laquelle ils se reposent (d'apr. Petiot 1982). J'ai fait trois reprises sur ce cheval. Faire une reprise au pas, au trot, au galop (Ac.1935).ESCR. Action offensive qui consiste à reprendre l'attaque ou un nouvel engagement après un repos. Il fut touché à la troisième reprise (Ac.1935).
C. − P. méton.
a) LITHOGR. Retouche ou correction de planche déjà travaillée (d'apr. Bég. Estampe 1977).
b) MÉTALL. ,,Défaut de fonderie, caractérisé par l'aspect extérieur de la pièce de fonderie qui, obtenue par plusieurs couches de métal superposées, n'est pas d'une seule masse homogène`` (Bader-Th. 1962).
c) PEINT. Défectuosité caractérisée par une visibilité de raccords de peinture (d'apr. Peint. 1978).
d) MEUN. Son et gruau qui restent après la première mouture du grain. (Dict. xxes.).
III.
A. −
1. Fait d'exécuter ou d'utiliser quelque chose du même type que ce qui a été exécuté ou utilisé précédemment. J'avais contracté ce mal, ce goût pervers de la reprise indéfinie, et cette complaisance pour l'état réversible des œuvres, à l'âge critique où se forme et se fixe l'homme intellectuel (Valéry, Variété III, 1936, p. 56).Il y a donc une reprise de la pensée d'autrui à travers la parole (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 208).
2. Spécialement
a) SPECTACLE. Fait de monter à nouveau un spectacle qui n'a pas été donné depuis assez longtemps; p. méton. le spectacle repris. Saint-Victor nous traîne voir Lia dans la reprise d'André Gérard (Goncourt, Journal, 1861, p. 873).Oui, ils ont un traité pour la reprise de Ruy Blas le 25 janvier (Flaub., Corresp., 1871, p. 323).La reprise vieillotte, pâle et comme évaporée du Célibataire et l'Homme marié, comédie bourgeoise, par Wafflart et Fulgence (Mallarmé, Dern. mode, 1874, p. 750).
b) MUS. Répétition d'une ou de plusieurs parties d'un morceau (d'apr. Mus. 1976). J'aperçois, derrière la canne tourbillonnante du tambour-major, les baguettes fougueuses des tapins, les clairons apoplectiques qui gonflent des joues de tritons; j'aperçois, aux reprises, la levée de toutes ces épaules qui ouvre tout grand le soufflet des poumons (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 35).Une reprise du thème musical de la Vierge accompagne ce jeu de scène qui s'estompe dans la Nuit (Claudel, Soulier, 1944, 1repart., 2ejournée, 6, p. 1018).
B. − Occurrence d'un fait, d'une activité en tant qu'elle est du même type qu'une occurrence précédente. Synon. occasion.À plusieurs reprises. Il n'avait fait qu'entrevoir, à de rares reprises, MmeDesgrès des Sablons (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 31):
L'abbé Sancerre m'a raconté beaucoup de choses la veille ou l'avant-veille de sa mort. J'ai eu à différentes reprises l'impression qu'il délirait... Billy, Introïbo, 1939, p. 235.
IV.
A. − Fait, pour un végétal, de manifester de nouveau de la vigueur, en refaisant des racines ou en reprenant sa croissance. La reprise d'une bouture.
B. − ÉCON. Fait de s'accroître, pour une économie ou un secteur économique, et de retrouver un cours normal après une période de déprime. Anton. récession.Facteur de reprise; la reprise des affaires. Une sérieuse reprise a pourtant été constatée dans l'industrie hôtelière parisienne (Fargue, Piéton Paris, 1939, p. 201).La reprise qui se dessine à partir de 1957 est due à l'augmentation des revenus distribués (Activ. serv. Trésor publ., 1959, p. 13).
Prononc. et Orth.: [ʀ əpʀi:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1213 « action d'opérer de nouveau » (Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 246, ligne 4: reprise des armes); a) 1680 (Rich.: Reprise. Terme de Manége. Leçon réïterée, manége recommencé); 1835 « groupe de cavaliers » (Ac.); b) 1760 « remise à la scène d'une pièce » (Volt., Lett. d'Argental, 28 oct. ds Littré); c) 1775 « gruau » (Bréguillet, Discours de la nature, pp. 145-147 ds Brunot t. 6, p. 275, note 7); d) 1906 reprise (d'un moteur) (Omnia, Revue pratique de la locomotion, 93 ds Fr. mod., t. 43, pp. 54-55); 2. « action d'opérer à nouveau en réïtérant » 1234 « refrain » (Huon de Méry, Antéchrist, éd. Wimmer, 484 ds T.-L.); mil. xiiies. a le tierce reprise « à la troisième reprise » (Regle de Citeaux, ms. Dijon, f o52 v ods Gdf.); 1559 à plusieurs reprises (Amyot, Mar., 18 ds Littré); 1690 mus. (Fur.). B. 1285 « action de prendre de nouveau » (Doc. 10 1b, p. 33 A ds Bevans, The Old French Vocabulary of Champagne, p. 134: por la reprise deu fié le roi); spéc. dr. a) 1694 (Ac.: On appelle, Reprises, en termes de Pratique, Ce que les veuves, les enfans doivent reprendre sur une succession avant toutes choses); b) 1949 (Nouv. Lar. univ.: Reprise, objets mobiliers ou installations qu'un nouveau locataire rachète au locataire précédent d'un appartement; prix demandé pour ces objets). C. 1. 1598 bot. « fait de jeter de nouvelles racines » (Ch. Estienne et J. Liébault, L'Agriculture et maison rustique, 692 d'apr. FEW t. 10, p. 274a); 1606 (Nicot); 2. 1875 reprise des affaires (Lar. 19e). Part. passé subst. au fém. de reprendre*. Bbg. Ball (R.V.). Nouv. dat. pour le vocab. de l'automob. Fr. mod. 1975, t. 43, pp. 54-55. − Kemna 1901, p. 74.