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REPERDRE, verbe trans.
A. − Perdre de nouveau (ce qu'on avait retrouvé, repris). L'oreille retrouve et reperd, à travers les vicissitudes de la symphonie, un son grave et continu qui ne cesse jamais d'y résider, mais qui cesse à chaque instant d'être saisi (Valéry,Variété[I], 1924, p. 214).Le 22 mai, l'énergique général Mangin s'emparait du fort de Douaumont, amenant d'ailleurs sur cette partie du front une violente réaction qui nous fit reperdre le fort le 24 (Joffre,Mém., t. 2, 1931, p. 221).
[Le compl. d'obj. désigne une faculté, un avantage, un sentiment] Reperdre l'espoir, la liberté, la raison, sa dignité. À bas Mendès, qui, après s'être fondu en eau à m'entendre gueuler, va réparer ses forces dans une brasserie et les reperdre ensuite avec des grues! (Renard,Journal, 1897, p. 446).Elle n'avait pas repris connaissance; ou du moins l'avait reperdue, car un instant elle était revenue à elle (Gide,Symph. pastor., 1919, p. 926).
Empl. pronom. S'égarer de nouveau; disparaître de nouveau; se perdre de vue une nouvelle fois. En revenant, je me suis volontairement reperdu dans la campagne qui est délicieuse (Halévy,Carnets, t. 1, 1869, p. 191).J'y retrouve [à la douane en Égypte] les cris, la bousculade, le désordre des peuples méditerranéens. Les valises se perdent, se retrouvent (...). Nous nous retrouvons dehors, au soleil, nous perdant, nous groupant, nous reperdant, nous regroupant (Cocteau,Maalesh, 1949, p. 33).
B. − Perdre ce qu'on vient de gagner. [Il] tente le jeu à Hombourg, gagne 200.000 francs, les reperd (Goncourt,Journal, 1858, p. 450).Une telle foule était là (...) que le fabricant de drap dut jouer des coudes, comme englué, reperdant parfois, sous une poussée, le chemin qu'il avait gagné déjà (Zola,Débâcle, 1892, p. 381).
Au fig. Quand éclatait ainsi un conflit entre Antoinette et son père, immédiatement, il reperdait le terrain conquis, elle lui redevenait hostile et étrangère (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 78).
Prononc. et Orth.: [ʀ əpε ʀdʀ ̥], (il) reperd [-pε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 8424 [ici: perdre de son côté]). Dér. de perdre*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 70.