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REPENTIR2, subst. masc.
A. −
1. RELIG. Regret douloureux de ses péchés avec le désir de les réparer et de ne plus y retomber. Synon. contrition, repentance (vieilli ou littér.).Mourir sans repentir; repentir profond, sincère; beau, immense, vif, violent, vrai repentir; acte, mot, parole de repentir; éprouver, témoigner du repentir; être pénétré, touché de repentir. Songez que, devant un repentir sincère et total, le pardon de la dernière seconde suffit à effacer les péchés de toute une vie (Martin du G.,Thib., Mort père, 1929, p. 1262).Après les actions de grâces, il confessait toutes ses faiblesses, tous ses égarements, offrait à Dieu son repentir. Il était honteux de ses fautes passées, décidément vaincu et la souffrance l'avait rendu à l'humilité (Guéhenno,Jean-Jacques, 1948, p. 118).
P. ext. Vif regret d'une faute, d'une erreur, d'une faiblesse. Les trois régiments de la garnison de Nancy montrent du repentir, et sentent que rien ne peut les justifier des excès auxquels ils se sont portés (Marat,Pamphlets, C'est un beau rêve, 1790, p. 230).
2. P. ext. Regret d'une action quelconque. Vous êtes douteuse, inquiète; des repentirs retournent sur vous, de terribles regrets vous prennent de vous être ainsi embarquée (M. de Guérin,Corresp., 1837, p. 294).
B. −
1. Littér. Retour en arrière. C'est en quoi la tournante vallée Séquanienne diffère de cette grande descente sans repentir et sans retour de la Loire (Claudel,Convers. Loir-et-Cher, 1935, p. 147).Nous couvrîmes en retours, en repentirs, dix fois, vingt peut-être, le chemin que nous aurions dû parcourir (Vialar,Risques et périls, 1948, p. 100).
2. DESSIN, PEINT. Correction du trait ou des couleurs apportée en cours d'exécution (p. oppos. à repeint). Ces peintres (...) qui ne font jamais mieux que quand ils vont de repentir en repentir (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 5, 1863, p. 116).Rembrandt (...) reprenait sans cesse ses planches, multipliait les repentirs et les états à très petit nombre, que se disputent aujourd'hui les collectionneurs (L. Benoist,Musées, 1960, p. 69).
P. anal. L'un des résultats les plus intéressants de ce « processus » de formation par reprises, repentirs, corrections successives, est sans doute l'étonnement que l'œuvre achevée doit causer à son auteur (Valéry,Entret. avec F. Lefèvre, 1926, p. 109).
3. HIST. DE LA COIFF. Boucle de cheveux en tire-bouchon; élément d'une coiffure dans laquelle ,,les cheveux des femmes, séparées par la raie du front, étaient frisés de boucles en tire-bouchon, courtes sur le front, moyennes sur les tempes, longues sur le cou`` (Leloir 1961). De temps en temps, elle passait ses doigts dans ses longs cheveux bouclés en repentir sur son épaule (Sand,Mauprat, 1837, p. 194).De derrière l'oreille s'échappe cette longue boucle nommée repentir dans le bizarre langage de la toilette du temps (Gautier,Guide Louvre, 1872, p. 304).
Au plur. Deux petites boucles dites repentirs lui tombent de chaque côté sur le cou, non sans coquetterie (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 8, 1864, p. 290).Une petite école pour rire, tenue par une vieille dame à repentirs que les enfants appelaient « bonne amie » (A. Daudet,Pt Chose, 1868, p. 321).
Prononc. et Orth.: [ʀ əpɑ ̃ti:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « regret d'un acte considéré comme une faute » venir al repentir (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 19664); ca 1200 aimer sanz repentir (Chastelain de Couci, Chansons, éd. A. Lerond, III, 20); 1640 plur. « manifestations de regret » (Corneille, Cinna, V, 1); 2. a) 1798 plur. Beaux-arts « changement apporté à une œuvre d'art en cours d'exécution » (Ac.); b) 1800 coiff. (Gosse, Le Nouveau débarqué, p. 19 ds Quem. DDL t. 25). Subst. de repentir1* (se). Fréq. abs. littér. (repentirs): 86. Bbg. Quem. DDL t. 14. − Rigolot (Fr.). La Pente du repentir: un ex. ds... les Essais de Montaigne. Columbia Montaigne Conference Papers. Éd. par D. M. Frame. Lexington, 1981, pp. 119-134.