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RENFLER, verbe
A. −
1. Présenter un volume ou un contour plus large, plus gros à un certain endroit. Synon. gonfler, bomber.
a) Qqc. renfle.Dans les tableaux de primitifs (...) leur corsage [des saintes] enfantin renfle à peine, leurs fronts bombent comme le verre des custodes (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 11).
b) Qqc. se renfle.Synon. se bomber, se galber, se gonfler.Sur un socle de grès rouge, un pot chinois se renfle, montrant sur sa panse un paysage bleu fantastique, poché au pinceau (Goncourt, Journal, 1861, p. 954).La ligne de la taille se renflait peu aux hanches (Péladan, Vice supr., 1884, p. 23).La voûte, en Chaldée, en Assyrie, s'allongeait, s'écrasait ou se renflait sur les palais, sur les maisons, planait au-dessus des villes (Faure, Hist. art, 1909, p. 145).
[Avec un compl. prép. indiquant la forme du renflement] MmeCorreur (...) faisait (...) le tour des comptoirs (...) vêtue d'une robe de grenadine rayée blanche et mauve, sous laquelle la graisse de ses épaules et de ses bras se renflait en bourrelets rosâtres (Zola, E. Rougon, 1876, p. 334).Ils peuvent (...) se présenter sous l'aspect de filaments très longs se renflant en boule à leur extrémité (J. Verne, Vie cellul., 1937, p. 134).
2. [Le suj. désigne l'agent ou le moyen] Qqc./qqn renfle qqc.Rendre le volume ou le contour de quelque chose plus large à un certain endroit. Synon. enfler.On peut aussi renfler le boulon dans la partie qui est comprise entre les deux montants du plus petit châssis (Nosban, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 12).Un doute l'avait prise: était-ce bien le couteau qui renflait sa poche? (Zola, Bête hum., 1890, p. 206).
B. −
1. Devenir plus large, plus gros en volume à un certain endroit; augmenter de volume. Synon. gonfler, enfler; anton. s'aplatir, rétrécir.
a) Qqc. renfle. (vieilli).Synon. usuel gonfler.Voilà des pois, des haricots qui renflent bien (Ac.1798-1878).Cette pâte a bien renflé (Ac.).
b) Qqc. se renfle.Son fichu se renflait à la plus faible émotion (Milosz, Amour. init., 1910, p. 115).Elle montrait sa gorge en se penchant (...) la poitrine comprimée se renflait (Green, Moïra, 1950, p. 220).
En partic. [Le suj. désigne un son] Augmenter d'intensité. La voix de la passagère expirait sur la vague, ou se renflait lorsque nous rasions de plus près la rive (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 289).
2. [Le suj. désigne l'agent ou le moyen] Faire augmenter de volume, faire devenir plus large à un certain endroit.
a) Qqn/qqc. renfle qqc.Anton. rétrécir.Ce nez où le courroux qui renfle la narine Suspendait jusqu'à l'air qu'aspirait sa poitrine (Lamart., Chute, 1838, p. 979).
b) En partic. [Le compl. désigne un son] Faire augmenter d'intensité. Synon. amplifier; anton. diminuer.L'usage de la chapelle Sixtine est (...) de renfler (...) les sons suivant le sens des paroles (Stendhal, Haydn, Mozart et Métastase, 1817, pp. 226-227).Antres, qui me rendez mon âme plus profonde, Vous renflez de votre ombre une voix qui se meurt (Valéry, Charmes, 1922, p. 125).
REM.
Renflure, subst. fém.,rare, littér. Partie ou aspect renflé de quelque chose. Synon. usuel renflement.Il y a une pente délicate, aussi invisible qu'est la renflure des colonnes du Parthénon (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 521).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ ̃fle], (il) renfle [ʀ ɑ ̃:fḽ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) Verbe trans. 1549 renfler « souffler de nouveau (p. ex. dans un ballon) » (Est.); b) verbe intrans. 1600 « monter de plus en plus (en parlant de l'eau d'une fontaine) » (Ol. de Serres, Théâtre d'agriculture, VII, 3, p. 771); c) verbe pronom. 1677 se renfler « grossir à nouveau (en parlant du ventre) » (Miège); 1690 « se gonfler (en parlant du pain dans la soupe) » (Fur.); d) part. passé adj. 1701 colonne renflée (ibid.); 1788 « qui offre un renflement » (Buffon, Minéraux, t. 9, p. 89). Formé de re-* et de enfler*. Fréq. abs. littér.: 70.