| ![]() ![]() ![]() ![]() RENCHÉRI, -IE, part. passé et adj. I. − Part. passé de renchérir*. II. − Adjectif A. − Vx. [En parlant d'une chose] Devenir plus coûteux. L'hiver est rude, voilà le bois renchéri (Balzac,C. Birotteau, 1837, p. 320). B. − Vx ou littér. [En parlant d'une pers.] Dédaigneux, qui fait le difficile. Et il fait la cour aux grisettes, ce monsieur-là avec ses yeux bleus? Eh bien! Madelon, il ne faut pas pour cela baisser les vôtres d'un air si renchéri (Musset,Chandelier, 1840, I, 2, p. 32). − Empl. subst. Et ces deux renchéris et ces deux museaux fins Contemplaient l'héritier des rois et des royaumes (Péguy,Ève, 1913, p. 826).C'est une des images-types de la captivité. Ferai-je pâmer les renchéris? (Ambrière,Gdes vac., 1946, p. 158). ♦ Expr. Faire le/la renchéri(e). Faire le/la difficile. Il est donc inévitable que ces choses fassent rire, voulût-on faire le renchéri et le délicat (Lemaitre,Contemp., 1885, p. 288).Combien de garçons (...) ne l'ont-ils pas déjà embrassée, tripotée? Et elle ne faisait pas la renchérie avec eux (Romains,Hommes bonne vol., 1939, p. 188). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑ
̃
ʃeʀi]. Ac. 1694, 1718: -che-; 1740-1878: -ché-. Fréq. abs. littér.: 29. |