Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
REMPILER, verbe
A. − Empl. trans. Empiler de nouveau quelque chose. Rempiler des livres. Inutile de redéménager les chaises, de les désempiler et de les rempiler (Arnoux, Double chance, 1958, p. 83).
B. − Empl. intrans., pop. ou arg.
1.
a) Se rengager à la fin de la durée légale des obligations militaires ou à l'expiration d'un engagement précédent. Synon. se rengager.Alors ils protestent tous, même Berthier, bruyamment. − Hou! Assez! − Si tu t'y plais, rempile (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 127).Sans souci de la compagnie qui nous dépasse et qui rigole, il hurle: − Rempiler, moi! moi!... T'en as vu souvent de faits comme moi dans les casernes? (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 21).
Part. passé en empl. adj. Aidant le sergent rempilé dans sa correspondance amoureuse, ils jouissent de quelques douceurs et privilège (Arnoux, Crimes innoc., 1952, p. 22).Empl. subst. masc. Militaire qui a rempilé. Quel plaisir aigu! Vous avez vu ce sergent! Un rempilé! Ils m'ont assez eu, jadis (Romains, Copains, 1913, p. 184).De cette race abominable et réprouvée des rempilés d'avant-guerre (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 938).
b) P. ext. Reprendre du service au sein d'un organisme quelconque après l'avoir quitté ou être arrivé au terme d'un engagement précédent. Je n'ai jamais été si heureux que depuis que j'ai lâché la politique, dit Henri. Je ne rempilerai pour rien au monde (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 545).
2. Recommencer, refaire à nouveau quelque chose jugé généralement comme ennuyeux par les autres. Je reconnaissais tous les couacs! Il rempile! Il va nous remettre ça! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 672).
Qqn rempile à qqc.Les yeux fixes comme ça, au plafond!... il rempilait au baratin (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 668).
Prononc.: [ʀ ɑ ̃pile], (il) rempile [-pil]. Étymol. et Hist. 1. a) 1306 soi rempiler « se joindre à un groupe de personnes » (Guillaume Guiart, Royaux Lignages, éd. Delisle et Wailly, 14931); b) 1894 arg. milit. « se rengager » (d'apr. Esn.); 2. 1875 « empiler de nouveau » (Lar. 19e). Dér. de empiler*; préf. re-* (FEW t. 8, p. 477b). En ce qui concerne 1 b, Esn., suivi par Cellard-Rey 1980, propose d'y voir une var. de repiler « remettre des pommes sous la presse pour en tirer du jus » (cf. ca 1310 repiler « réduire », 1876 repilé subst. « cidre fait avec des marcs déjà pressés » ds FEW t. 8, p. 491b, s.v. pĭlare « ôter, arracher le poil »), le passage de re- à rem- s'expliquant par l'infl. de se rengager*. Fréq. abs. littér.: 13.