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REMORDS, subst. masc.
A. − Tourment moral causé par la conscience d'avoir mal agi. Remords cuisants, torturants; avoir des remords; être la proie de remords; être accablé, bourrelé, déchiré, dévoré, poursuivi, torturé, tourmenté de remords. En songeant à ses fautes, à ses imprudences, le pauvre garçon était pris d'irrésistibles remords (Verne,Tour monde,1873, p. 203):
... j'ai été surpris de constater que son regret ne s'aggrave d'aucun sentiment de culpabilité. Nul indice de remords. En fait, il ne se sent en rien fautif, ni aucunement responsable du malheur de cette existence sacrifiée. Martin du G.,Notes Gide,1951, p. 1415.
Remords de + subst.Remords d'une faute, d'un crime; avoir, éprouver des remords de sa brutalité, de sa calomnie, de son indiscrétion. S'il m'était resté un remords de mon évasion, j'en aurais été guéri sur-le-champ. Cette lettre de ma mère était pour apaiser tous mes scrupules de conscience filiale (Aymé,Vaurien,1931, p. 64).
Remords de + inf.Avoir des remords d'avoir accusé qqn. Mon père. J'ai des remords de ne l'avoir pas aimé comme je devais, parce que je souffre des mêmes choses dont il a dû souffrir (Renard,Journal,1902, p. 771).
[Dans un cont. métaph.] C'est le vol d'un remords qui passe! (...) Les remords sont de noirs corbeaux (...) C'est l'ombre d'un remords qui passe! (...) Les remords sont des revenants Qui nous effleurent (Privas,Chans. enf. peuple,1905, p. 149).
Vieilli. Être au remords de.Je suis au remords de cette vente (Chateaubr.,Corresp., t. 2, 1821, p. 280).
P. méton. Être un remords pour.Vous êtes pour moi un remords depuis un mois que je n'ai pas répondu à votre lettre (Flaub.,Corresp.,1879, p. 271).Paris, depuis plus de quatre ans, était le remords du monde libre, soudain, il en devient l'aimant (De Gaulle,Mém. guerre,1956, p. 289).
B. − Sentiment de contrariété, de désagrément éprouvé par la conscience. Synon. regret.Avoir le remords de ne pas avoir rencontré qqn. Argyropoulos, voyant l'enthousiasme du docteur, eut un remords, le seul qu'il pût éprouver du reste, le remords de n'avoir demandé que vingt-cinq mille francs (Gautier,Rom. momie,1858, p. 174).J'éprouvais une sorte de remords, de regret, de fatigue de ne pas être resté seul et prêt enfin à travailler (Proust,J. filles en fleurs,1918, p. 736).
Prononc. et Orth.: [ʀ əmɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Selon Rob., lang. poét.: remord. Étymol. et Hist. 1259 remors de consciance (Rutebeuf, Complainte de Guillaume ds Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, I, p. 263, vers 102); 1563 remords (Palissy, Recepte, p. 133). Part. passé subst. de remordre* I. Fréq. abs. littér.: 2 812. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4 689, b) 4 064; xxes.: a) 4 049, b) 3 343.