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RELATIVITÉ, subst. fém.
A. − Caractère de ce qui est relatif.
PHILOS. Caractère attribué à la connaissance humaine, soit parce qu'elle est imparfaite, limitée, soit parce qu'elle dépend de la constitution organique ou mentale du sujet connaissant, soit encore parce qu'elle varie en fonction de la relation même qui est établie (d'apr. Foulq.-St-Jean 1962). Relativité de la connaissance. Nous vivons en un siècle où les progrès des découvertes scientifiques tendent trop à nous faire perdre le sentiment de notre petitesse et de la relativité de notre savoir (Martin du G., J. Barois, 1913, p. 291).Un sentiment des proportions entre les choses et de la relativité universelle et constante des phénomènes (Faure, Espr. formes, 1927, p. 108).
P. ext. Caractère de ce qui dépend d'autre chose, de ce qui est relatif. La relativité des choses. L'esprit, c'est la clairvoyance, la légèreté, le sens de la relativité, le don de l'observation (Léautaud, Théâtre M. Boissard, 1926, p. 82).
B. − SC., PHYS. [Corresp. à relatif C 3] Relativité de la vitesse. Il est donc abusif de considérer ces chiffres, dont la relativité est évidente, comme des constantes biologiques (Levadoux, Vigne, 1961, p. 15).« On peut dire qu'une même chose est mue ou ne l'est pas selon que l'on considère son lieu diversement », affirmait Descartes. Cette relativité totale semble tout d'abord rejeter la notion d'espace absolu dans une cinématique pure (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 148).
1. Relativité classique, galiléenne. Principe indiquant que les équations de la dynamique newtonienne restent les mêmes dans tous les référentiels en translation uniforme les uns par rapport aux autres (référentiels d'inertie) (d'apr. Mathieu-Kastler Phys. 1983). Note sur le principe de la relativité en mécanique classique (Kourganoff, Astron. fondam., 1961, p. 11).
2. [Toujours dans la théorie d'Einstein] Théorie de la relativité
a) (Théorie de la) relativité restreinte. Théorie selon laquelle les lois de la physique restent invariantes quel que soit le repère en translation uniforme dans lequel elles sont observées et selon laquelle la vitesse de la lumière reste constante, une des conséquences de cette théorie étant que l'énergie est liée à la masse par la relation E = mc2. La théorie de Lorentz, replacée dès 1905 dans le cadre de la relativité restreinte établi par Einstein, permet de rendre compte de la variation de la masse de l'électron avec sa vitesse (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 259).
b) (Théorie de la) relativité généralisée. Théorie expliquant les phénomènes du monde matériel, en particulier la gravitation, par les propriétés locales d'un espace-temps n'ayant pas l'homogénéité de l'espace et du temps de la mécanique classique (d'apr. Foulq.-St-Jean 1962). Entre-t-elle [la gravitation] dans le schéma général de la théorie quantique des champs, ou est-elle seulement une propriété géométrique de l'espace-temps comme le postule la relativité généralisée d'Einstein? (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 395).
Relativité générale. Telle fut l'évolution qui réussit à conduire Einstein du principe d'équivalence à la relativité générale en tant que théorie non-euclidienne du champ de gravitation (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 167).
c) (Théorie de la) relativité. Loi, postulat, principe de la relativité. La relativité conduit astronomes et physiciens à penser que l'univers est fini (Gds cour. pensée math., 1948, p. 191).Avec Hamilton le formalisme mathématique atteint (...) une extension puissante que les physiciens de la relativité sauront utiliser (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 98).V. cinématique ex. 3, mécanique II A 1 ex. de Fr. Perrin et espace1A ex. de Cartan.
C. − LING. ,,Caractère d'une proposition dite relative, ou du déterminant du nom se présentant comme un syntagme verbal fléchi aux personnes et à certains temps, modes et aspects`` (Thinès-Lemp. 1975).
D. − DR. Relativité des traités. ,,Principe selon lequel les traités ne produisent effet qu'entre les parties contractantes et ne peuvent nuire ni ne profiter aux tiers`` (Jur. 1981).
Prononc. et Orth.: [ʀ əlativite]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. a) 1805 « caractère de ce qui est relatif » (Ann. de chim. t. 50, 1resérie, p. 190: Ce n'est pas à cause de l'attraction que nos antipodes ne tombent pas du globe terrestre dans l'espace, mais à cause de la relativité); b) 1866 philos. relativité de nos connaissances (Amiel, Journal, p. 118), c) 1910 principe de relativité (Note de C.-E. Guye et S. Ratnovsky ds C.r. de l'Ac. des Sc., t. 150, p. 326); d) 1915 principe de la relativité d'Einstein (G. Bonhin Mercure de France, 1ersept., p. 105 ds Quem. DDL t. 21). Dér. de relatif*; suff. -ité*. Fréq. abs. littér.: 125.