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RÉGRESSIF, -IVE, adj.
A. −
1. Qui marque un retour vers l'arrière. Marche régressive. L'aménagement, dans son sens le plus large, ne doit jamais être régressif mais progressif: il doit procurer aux utilisateurs plus de bois et du bois de la meilleure qualité possible (Forêt fr., 1955, p. 23).Ou bien la France conservera le contact avec ces sciences nouvelles (...), ou bien nos savants prendront rang dans leurs découvertes, ou bien notre économie sera régressive (Fourastié, Gd espoir du XXes., 1969, p. 338).
Spécialement
a) GÉOL. Érosion régressive. ,,Érosion qui a pour résultat le recul vers l'amont des ruptures de pente et l'allongement dans le même sens des chenaux de drainage`` (Géomorphol. 1979).
b) LOG. Qui va du composé au simple, des conséquences au principe, des effets à la cause (d'apr. Morf. Philos. 1980). Raisonnement régressif.
c) LING. Dérivation régressive ou rétrograde. Cas de dérivation qui procède par suppression de suffixe (d'apr. Mar. Lex. 1951). Anton. dérivation progressive*.
PHONÉT. Assimilation régressive. Influence exercée sur le point d'articulation d'un phonème par l'articulation du phonème suivant. V. assimilation C ling. rem.Anton. assimilation progressive*.
2. Qui marque un retour à un état antérieur, après avoir connu un stade plus élevé dans l'évolution. Évolution régressive des animaux cavernicoles (Lar. Lang. fr.). Empl. subst. masc. Ne peut-on aussi bien voir en eux des régressifs qui, partis d'un plus haut niveau de vie matérielle et d'organisation sociale, en auraient conservé tel ou tel trait comme le vestige de conditions anciennes? (Lévi-Strauss, Anthropol. struct., 1958, p. 118).
Spécialement
a) BIOL. [En parlant d'un tissu, d'un organe] Qui retourne par atrophie à l'une des formes de son développement antérieur (d'apr. Thinès-Lemp. 1975).
b) PSYCHOL. [En parlant d'une pers., de son comportement] Qui retourne à un mode de comportement spécifique d'un stade moins évolué que celui auquel il était parvenu. [L'acteur malheureux] se retire du combat de la vie et se fixe à un stade antérieur de son action, comme s'il tendait à rejoindre la situation douillette et abritée de la vie prénatale. (...) cette conduite (...) est une adaptation régressive, mais une adaptation tout de même (Mounier, Traité caract., 1946, p. 452).
B. − PATHOL. [En parlant d'une maladie] Dont les symptômes vont en diminuant. La guérison complète et rapide est le fait des arthrites rhumatismales aiguës, régressives (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p. 9).
REM.
Régressivement, adv.De manière régressive. Un genre est, pour le métaphysicien, moins complexe que ses espèces, il sert de base aux espèces dans l'ordre progressif et régressivement l'abstraction le retrouve dans les espèces moyennant l'élimination des différences (Hamelin, Élém. princ. représ., 1907, p. 53).
Prononc. et Orth.: [ʀegʀesif], [-gʀ ε-], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1842 (Ac. Compl.: Régressif, ive, adj. (didact.) Qui revient en arrière. Sorite ou chaîne syllogistique régressive (logique), Celle qui va des conséquences aux principes); 2. a) 1855 « qui présente un état considéré comme un recul à un état antérieur » (Littré-Robin Add.); b) 1899 empl. subst. « celui qui présente les signes d'un retour à un état primitif » (Clemenceau, Vers réparation, p. 537); 3. 1889 « qui se développe en rapport avec des faits ou des états qui précèdent » assimilation régressive (Bénédictins, Paléogr. mus., t. 2, p. 49). Formé sur le rad. du supin du lat. regredior « rétrograder, revenir, retourner » d'apr. progressif* et en rapp. avec régression*; suff. -if*. Fréq. abs. littér.: 21.
BBG.Dub. Pol. 1962, p. 72, 164.