Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
RÉDUCTEUR, -TRICE, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. − [Corresp. à réduire I A 5] Qui réduit, diminue ou fait disparaître. Il faut tenir le plus grand compte du réflexe réducteur [geste de protection de la glotte vis-à-vis de la trachée] dans la gymnastique respiratoire (Wicart, Chanteur,t. 1, 1931, p. 144).En compos. Marron d'Inde. Stimulant de la circulation et décongestionnant: crème multi-réductrice (Elle,30 juill. 1979, p. 47, col. 4).
Empl. subst. masc. Il appartient au XXesiècle de créer la compression artificielle du texte dans ces revues spécialisées que sont les « digests », où les originaux sont livrés à des équipes non plus de rédacteurs, mais de réducteurs (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 43).
B. − Spécialement
1. BIOL. [Corresp. à réduction A 5 b α ] Division réductrice. Synon. méiose.La division aura donc été réductrice puisque le nombre des chromosomes est retombé de 64 à 32 (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 1, 1931, p. 92).
2. CHIMIE
a) Qui est susceptible de diminuer la valence d'un cation ou d'augmenter celle d'un anion; en partic., qui s'empare par voie chimique ou biologique de l'oxygène d'un autre corps. Anton. oxydant.Agent, produit réducteur; milieu réducteur; (dans une) atmosphère réductrice. Un milieu où domineraient les influences réductrices, c'est-à-dire contraires à l'oxydation (Lapparent, Abr. géol.,1886, p. 79).[Des valves] permettent de régler les proportions d'air et de gaz et d'obtenir des flammes réductrices et oxydantes à volonté (Ser, Phys. industr.,1888, pp. 477-478).
Empl. subst. masc. (De fortes) doses de réducteurs. Les réducteurs employés dans les opérations métallurgiques (...) sont principalement le carbone, et indirectement l'oxyde de carbone (Guillet, Métall. gén.,1923, p. 455).Le gris de zinc est un réducteur énergique très employé en chimie organique (Gasnier, Dépots métall.,1927, p. 110).
,,En photographie, agent chimique pour affaiblir l'image argentique`` (Comte-Pern. 1974).
b) (Sucre) réducteur. Qui a une fonction aldéhyde ou cétone libre. Le miel est constitué par un mélange de sucres réducteurs notamment de glucose et de lévulose avec un peu de saccharose (Boullanger, Malt., brass.,1934, p. 656).
3. LOG. Qui transforme une donnée, un énoncé pour l'amener à l'essentiel, à une forme plus utilisable. Une étude positive des religions anciennes (...) a le devoir de présenter de leur surnaturel (...) une analyse réductrice et génétique même approchée, même médiocre (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 315).
4. PSYCHOL., empl. subst. masc. Élément psychique qui empêche une image d'avoir la même intensité que la sensation réelle. Quand Hugo va à l'absurde, c'est par le chemin où nous y allons tous quand nous parlons seuls, quand nous sommes seuls, quand cessent de fonctionner nos réducteurs et nos accommodations sociaux (Thibaudet, Hist. litt. fr.,1936, p. 154).
5. TECHNOLOGIE
a) BUREAU. Copieur réducteur. ,,Appareil permettant de réduire avec précision les dessins, gravures...`` (Lar. encyclop.). Les techniciens (...) voulaient nous faire essayer (...) le X 22 copieur réducteur (L'Express,16 mai 1981, p. 95, col. 2).
b) MÉCAN. Qui est destiné à diminuer la vitesse de rotation de l'arbre entraîné par un moteur en vue d'utiliser toute la puissance de ce dernier. L'arbre double (...) exige (...) des trains d'engrenages réducteurs pour la commande (Périsse, Automob.,1907, p. 121).
Empl. subst. masc. Réducteur (de vitesse). L'emploi de plus en plus étendu des moteurs électriques (...) rend intéressant le réducteur de vitesse (Champly, Nouv. encyclop. prat.,t. 5, 1927, p. 119).
P. anal., ÉLECTR. Réducteur (de tension). Appareil de commutation destiné à insérer dans un circuit d'utilisation (ou à en éliminer) sans l'interrompre des éléments susceptibles d'accumuler de l'énergie électrique (d'apr. Siz. 1968). Le voltage [de la dynamo] est maintenu constant par un réducteur automatique (Champly, Nouv. encyclop. prat.,t. 16, 1927, p. 40).
Réducteur de pression. Appareil délivrant un fluide sous une pression inférieure. Les réducteurs de pression sont employés dans les teintureries, papeteries etc... (...) et surtout pour le chauffage des locaux (Champly, Nouv. encyclop. prat.,t. 10, 1927, p. 91).
Rem. Colas-Cab. 1968 note: ,,On désigne souvent les réducteurs de pression par le mot « détendeur »; cette appellation est correcte lorsque ces appareils sont alimentés par un gaz ou une vapeur: elle est incorrecte pour l'eau, liquide pratiquement incompressible.``
c) TYPOGR., empl. subst. masc. ,,Additif pour réduire la force de l'encre`` (Comte-Pern. 1963).
II. − Subst. masc.
1. [Corresp. à réduire I A 1] CHIR. Appareil servant à réduire les fractures, les luxations. (Dict. xixeet xxes.).
2. [Corresp. à réduire I A 2 f et 4 et à réduction A 3] Ouvrier capable de développer les plaques, pellicules, films par bains, de tirer des épreuves et de faire des réductions soit sur plaques, pellicules ou films, soit sur papier (d'apr. Mét. 1955).
3. Au plur. Réducteurs de tête (M. de Wavrin, Les Jivaros, réducteurs de tête,1941ds Lar. encyclop., s.v. Jivaros bbg).
Prononc.: [ʀedyktœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Étymol. et Hist. I. Adj. 1. 1542 « qui ramène » la Fortune reductrice (Deroziers, tr. Dion Cassius, l. LIV, ch. 99 [212 r o] ds Hug.), attest. isolée; 2. 1835 chim. (Ann. chim. et phys., 2esérie, LIX, p. 284); 3. 1875 « qui réduit, opère une réduction » (Lar. 19e). II. Subst. 1. a) 1575 « celui qui réduit les fractures et luxations » (Paré, Anat., XIII, 4 ds Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, t. II, p. 301), attest. isolée; b) 1842 « appareil servant à réduire les fractures et luxations » (Ac. Compl.); 2. a) 1813 « appareil distillateur propre à réduire le titre de l'esprit-de-vin » (Descript. des brev., 1resérie, t. X, p. 91 ds Darm., p. 48), attest. isolée; b) 1904 « appareil permettant de réduire avec précision les dessins, les gravures... » (Nouv. Lar. ill.); c) 1927 réducteur de vitesse (Champly, op. cit., t. 4, p. 167); d) 1935 électr. réducteur de potentiel portatif (Catal. instrum. chir. (Collin), p. 338); 3. 1870 psychol. (Taine, Intellig., t. 1, p. 3); 4. 1876 chim. (A. Wurtz, Dict. chim., t. 2, vol. 2, p. 396: c'est généralement l'oxyde de carbone qui agit comme réducteur). Empr. au lat. d'époque impérialereductor « celui qui ramène; qui rétablit, restaure » formé sur reductum, supin de reducere, v. réduire. Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Ball (R. V.). Nouv. dat. pour le vocab. de l'automob. Fr. mod. 1975, t. 43, p. 54.