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REDOUBLÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de redoubler*.
II. − Adjectif
A. − Répété deux fois, recommencé une deuxième fois. Les filets redoublés des pilastres (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 160).Les dépenses (...) laissent (...) pour un concert simple ou redoublé un bénéfice à peu près nul (Arts et litt., 1936, p. 80-15).
Spécialement
1. LING., PHONÉT. Qui présente un redoublement. Consonne redoublée. [Une aïeule] murmurait le nom de l'enfant, d'abord tout entier, Antonin, puis abrégé, Tonin, puis réduit à une syllabe redoublée, Tintin (Arnoux, Paris, 1939, p. 140).
2. Domaine milit.Pas redoublé. Pas qui s'exécute à une vitesse double du pas cadencé normal. (Dict. xixeet xxes.). P. méton. Air de musique sur lequel ce pas est réglé. Puis les cuivres attaquèrent le pas redoublé mazzantini, et les hommes, gonflant la poitrine, cambrant la taille, balançant le bras droit (...) commencèrent de défiler sur le sable (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 533).V. pas2I B 2 b ex. de Lalo.
3. MUS. Intervalle redoublé. Intervalle simple augmenté d'une octave. Épreuves du concours [de solfège] de janvier: dictée à une voix. − Solfier en clés de sol et de fa (...) − Tous intervalles, simples et redoublés à une octave (Enseign. mus., 1, 1950, p. 14).
4. SPORTS. [Footb.] Passe redoublée. Passe du ballon exécutée successivement entre deux joueurs se déplaçant parallèlement, en avant ou en retrait de leur ligne de course. À la réaction défensive, l'attaque va alors opposer, en l'améliorant, la passe redoublée classique (J. Mercier, Footb., 1966, p. 69).[Rugby] Passe du ballon à un partenaire que l'on redouble en passant derrière lui pour en recevoir à nouveau la balle (d'apr. Petiot 1982).
5. VERSIF. Rimes redoublées. Rimes semblables répétées plus de deux fois de suite. Toute oreille sera frappée de la cadence monotone de ces rimes redoublées [de Dante], où semble retentir et expirer cet éternel cri de douleur (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 518).P. méton. La séquence se compose d'une préface d'un vers, d'une finale d'un vers, et d'un nombre illimité de vers simples ou redoublés (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 251).V. couronné ex. 5.
B. − Répété à plusieurs reprises, en augmentant. Cris redoublés. Les sons terribles de l'ouragan qui fait crier les mâts, les coups redoublés des vagues sur les flancs creux du navire (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 88).
Loc. adv. À coups redoublés. À coups particulièrement violents et précipités. Pour enfoncer le clou, je me croyais obligé de frapper dessus à coups redoublés (Renan, Avenir sc., 1890, p. VI).Je (...) frappai de ma hache à coups redoublés Justine qui, allumant le fourneau, figurait contre son gré un infidèle (A. France, Pt Pierre, 1918, p. 222).
C. − Accru, augmenté en intensité, en force. Fureur redoublée, zèle redoublé. Jetez-vous de nouveau dans les bras de celui qui veut vous faire goûter, avec une joie redoublée, la certitude de son pardon (Monod, Sermons, 1911, p. 262).
Prononc. et Orth.: [ʀ əduble]. Att. ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér.: 257. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 682, b) 261; xxes.: a) 233, b) 229. Bbg. Quem. DDL t. 25.