Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
RÉDIMER, verbe trans.
A. − DR. Racheter une obligation par le versement d'une contribution. (Dict. xixeet xxes.).
Empl. pronom. Se rédimer du servage. S'il est vendu un immeuble appartenant à l'un des époux, de même que si l'on s'est rédimé en argent de services fonciers dus à des héritages propres à l'un d'eux, et que le prix en ait été versé dans la communauté, le tout sans remploi, il y a lieu au prélèvement de ce prix sur la communauté, au profit de l'époux qui était propriétaire, soit de l'immeuble vendu, soit des services rachetés (Code civil, 1804, art. 1433, p. 262).
B. − Littér. [Le suj. désigne le Christ] Racheter par son sacrifice le genre humain. Dieu fuyard, Dieu muet! Tu devais rédimer les hommes et tu n'as rien racheté (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 164).[Le suj. désigne ce qui rachète] Racheter, sauver. Entre les deux, il n'y a que l'honnête femme, c'est-à-dire la femelle du bourgeois, le réprouvé absolu qu'aucun holocauste ne rédime (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 112).
Empl. pronom. Obtenir, en contrepartie d'une bonne conduite ou de sacrifices, le pardon de ses fautes ou de ses erreurs. « Bah! Ils s'y habitueront. Il faudra bien qu'ils s'y habituent. » Ils, c'étaient les multitudes légendaires qui devaient s'instruire et se rédimer grâce aux miracles du théâtre moderne (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 61).
Prononc. et Orth.: [ʀedime], (il) rédime [ʀedim]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. I. Verbe trans. 1. fin xives. « racheter les péchés de (quelqu'un) » (en parlant du Christ) (Eustache Deschamps, VII, 151, 26 ds T.-L.); 2. 1439, 24 août « racheter (une peine) » (Ordonnance, XIII, 301 ds Gdf.); 3. 1572 « réparer (une perte) » (Négociations de la France au Levant, 4, 290 ds Fonds Barbier). II. Empl. pronom. 1. 1573 « se racheter, se délivrer de vexations » (L'Hospital, Réformat. de la Just., IV, 215-216 ds Hug.); 2. 1891 « se racheter; obtenir le pardon de ses fautes » (Huysmans, loc. cit.). Empr. au lat.redimere « racheter », qui avait donné l'a. fr. raembre (redenps « il racheta » (fin xes., La Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 12); raenst (ca 1050, Alexis, éd. Chr. Storey, 67), disparu devant rédimer.