Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
REDEMANDER, verbe trans.
A. − Demander de nouveau une chose que l'on n'a plus ou dont on n'a plus une quantité suffisante. Redemander à boire; redemander du dessert, du pain, du vin. Il s'arrêta pour se râcler la gorge et me redemander du tabac (Giono, Baumugnes, 1929, p. 173).Quand la clôture a été prononcée, des explications du vote limitées à cinq minutes peuvent encore avoir lieu si elles sont en accord avec le règlement, mais la clôture peut être redemandée pour les explications de vote et peut toujours être requise pour de telles explications (Lidderdale, Parlement fr., 1954, p. 149).
Loc. fam. En redemander. Insister pour obtenir à nouveau quelque chose. Quand je leur ai montré mon polichinelle, laissez faire! Elles ne s'en vont plus, elles en redemandent (Bernanos, Imposture, 1927, p. 477).
B. − Demander que l'on rende quelque chose ou quelqu'un. Synon. réclamer.Je te suivrai, Kaled, jusqu'au bout du monde; je te suivrai à pied en te redemandant mon époux (Cottin, Mathilde, t. 2, 1805, p. 337):
tobie: Dis! Tu me parlais d'une femme tout à l'heure. Azarias: Elle s'appelle Sara, fille de Raguël, et vous avez ensemble un lien de parenté. La fille de ce Raguël précisément auprès de qui ton père t'envoie pour lui redemander ces dix talents d'argent pur que jadis il a prêtés. Claudel, Tobie et Sara, 1940, II, 5, p. 1250.
C. − [En incise ou pour introduire un propos] Je vous demande donc et vous le redemanderai sans cesse, à chaque instant: éloignez-moi de ce lieu de souffrance. Recevez, etc. (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 448).Et vous êtes sûr que ma femme ne l'a pas vu? redemanda Darzac, de plus en plus agité (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 36).
D. − Redemander à + inf.Faire savoir que l'on souhaite à nouveau obtenir ou faire quelque chose. Il avait l'air d'un fou, et je ne serais pas étonné qu'il le soit un peu, en effet, cet homme qui était mon ami, devenu soudain mon ennemi, puis redemandant à devenir mon ami et se refaisant mon ennemi (Goncourt, Journal, 1896, p. 957).
Prononc. et Orth.: [ʀ ədəmɑ ̃de], (il) redemande [-mɑ ̃:d]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 26619). Dér. de demander*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 429. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 905, b) 792; xxes.: a) 44, b) 357.