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RÉCRIER (SE), verbe pronom.
A. −
1. Pousser une exclamation sous le coup d'une émotion, d'une surprise. Se récrier d'enthousiasme, de surprise. Tous les assistants se récrièrent d'admiration sur le prix de la matière et sur la beauté du travail (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 315).Ma tante Chausson se récria sur ma bonne mine et me fit remarquer judicieusement que l'étude ne nuisait pas à la santé (A. France, Vie fleur, 1922, p. 330).
2. S'indigner avec force. Se récrier de mécontentement, de protestation. Ils se récrièrent contre la longueur des repas (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 270).Elle se récria sur la dette (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 145).
P. ext. Protester, réclamer. Synon. fam. rouspéter.On se récriera peut-être, qu'il est bien connu que, dans la langue courante, et notamment dans celle des orateurs politiques, on peut, avec assez d'habileté, convaincre de n'importe quoi à partir de n'importe quelles affirmations, mais que la logique des sciences ne le tolère pas (Couffignal, Mach. penser, 1964, p. 118).
B. − VÉN. [Le suj. désigne un chien, une meute] Redoubler ses aboiements en retrouvant la trace d'un animal poursuivi. Les chiens se récrient lorsqu'ils rapprochent la voie pour lancer l'animal (E.V.F., 1961ds Duchartre 1973).
Prononc. et Orth.: [(sə)ʀekʀije], (il se) récrie [-kʀi]. Ac. 1694, 1718: rescrier; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 pronom. « pousser un cri de guerre » (Eneas, 3749 ds T.-L.); 2. ca 1210 trans. « appeler quelqu'un » (Folque de Candie, éd. O. Schultz-Gora, 10364, ibid.); 3. a) 1663 pronom. « pousser une exclamation de surprise, d'admiration » (Molière, Critique de l'École des femmes, V ds Œuvres, éd. E. Despois, t. 3, p. 335); b) 1672 « protester vigoureusement contre quelque chose » (Id., Femmes savantes, V, 4, ibid., t. 9, p. 201); 4. 1834 vén. (Baudr. Chasses). Dér. de écrier*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 490. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 735, b) 879; xxes.: a) 1 059, b) 343.
DÉR.
Récri, subst. masc.Action de se récrier. a) Littér. [Corresp. à supra A] L'enfant se faisait traîner, non passibus aequis, comme dit Virgile, et trébuchait à chaque moment, au grand récri de sa mère (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 242).b) Vén. [Corresp. à supra B] Un chien hurla derrière lui; et aussitôt, comme sur un signal, l'immense récri de la meute déferla (Genevoix, Dern. harde, 1938, p. 71).Derrière l'animal fuyant ou rusant, le marquis chassait réellement (...). Il prêtait l'oreille aux récris des chiens (Druon, Chute corps, 1950, p. 22). [ʀekʀi]. 1resattest. a) 1832 « action de se récrier, exclamation » (Hugo, loc. cit.), b) 1938 vén. (Genevoix, loc. cit.); déverbal de se récrier.