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RECOUPEMENT, subst. masc.
A. −
1. BÂT. Retraite faite à une assise de pierre pour lui donner un empattement sur l'assise immédiatement inférieure et employée pour accroître la solidité d'une construction (d'apr. Chabat t. 2 1876, Noël 1968); diminution que subit l'épaisseur d'un mur lorsqu'on le ravale, lorsqu'on en supprime les parties excédentaires (d'apr. Chabat t. 2 1876, Noël 1968).
2. Fait pour une ligne, un plan d'entrer en intersection avec d'autres. Recoupement de lignes, de surfaces; point de recoupement. (Dict. xxes.).
[Dans un cont. métaph.] L'ingénieur qui construit un port n'a pas le libre choix du plan. Il doit tenir compte du terrain, des marées (...). Toutes ces conditions tracent autour de l'action une série de frontières qui, par leurs recoupements, finissent par enfermer une zone assez étroite (Maurois, Dialog. commandement,1924, p. 22).
TOPOGR. ,,Méthode de relèvement où l'on utilise pour s'orienter une direction préalablement déterminée d'un point connu`` (Topogr. 1980).
B. − Au fig.
1. Comparaison, confrontation de renseignements ou de témoignages provenant de sources différentes, qui permet d'établir un fait, de vérifier une information; p. méton., ce qui est ainsi établi ou vérifié. Faire un recoupement. Antoine se dressa sur un coude: − « Tout ça, hein, ce ne sont pas des faits, ce ne sont que des suppositions! » − « Non: nous avons trop de recoupements... Poincaré est-il la dupe des Russes, ou bien est-il leur compère? (...) » (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 138).Chaque exemple isolé est fragile mais de leur réunion, de leur recoupement se dégagent ces constantes à quoi se trahit l'inconscient (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 323).
2. P. méton. Ce qui est ainsi établi ou vérifié. Ce matin, (...) j'ai trouvé dans les fragments de Valéry qui viennent de paraître dans le numéro de mai de la N.R.F., un passage capital comme recoupement et qui me fournirait peut-être l'attaque désirée (Du Bos, Journal,1926, p. 58).
Prononc. et Orth.: [ʀ əkupmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « action de couper, de retrancher » (Sermons St Bernard, 79, 7 ds T.-L.) − xiiies. encore au xvies. au sens de « retranchement (terme de fortification) » v. Gdf.; 2. [1676 archit. (Félibien, sans précision de sens)]; 1690 « retraite faite à une assise de pierre pour lui donner plus de solidité » (Fur.); 3. 1873 point de recoupement (Journ. offic., 25 oct., p. 6544, 2ecol. ds Littré Suppl.); 4. 1926 « vérification d'un fait à l'aide de renseignements provenant de sources différentes » (Du Bos, loc. cit.). Dér. de recouper*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 36.