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REBELLER (SE), verbe pronom.
A. − Se révolter contre l'autorité de l'État, contre le pouvoir établi; s'opposer, ne pas céder, résister à quelqu'un. Synon. s'insurger, se mutiner, se soulever; anton. se soumettre.Adolescent, il ne mit jamais en question l'ordre établi. Comment se fût-il rebellé contre le fantôme que lui seul soutenait au-dessus du néant? Bon fils, frère attentif, il resta fidèle à la ligne qu'une voix d'outre-tombe lui avait assignée. Il affichait un grand respect pour les institutions bourgeoises (Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p. 199).Le Tiers, comme le Parlement, se rebellait d'avance contre la volonté royale (Lefebvre,Révol. fr., 1963, p. 131).
B. − Protester contre quelque chose. Synon. fam. se rebiffer.Les prolétaires se rebellèrent contre le maximum des salaires (Lefebvre,Révol. fr., 1963, p. 607).
C. − Résister à quelque chose. Se rebeller contre la raison. Ses petites dents mordaient sa lèvre inférieure comme si elle se fût rebellée contre son émotion (Gautier,Rom. momie, 1958, p. 200).
REM.
Rebellé, -ée, part. passé en empl. adj.Révolté, en rébellion. Dans le silence des marécages, une enfant fuyait, son âme orgueilleuse rebellée (Daniel-Rops,Mort, 1934, p. 551).
Prononc. et Orth.: [ʀ əbεl(l)e], [-bele-], (il se) rebelle [sə ʀ(ə)bεl]. Barbeau-Rodhe 1930 se rebeller [sə ʀ(ə)bεle], [sʀ ə-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) [s.d. (post 1280) réfl. « se révolter » (Charte ds M. Tailliar, Rec. d'actes... en lang. wallonne, Douai, 1849, p. 347)] 1remoitié xives. [ms.] soi reberler contre [aucun] (Guillaume de Nangis, Chron., ms. Berne 307, fol. 2a ds Gdf. Compl.); xives. id. (Apollonius, éd. Ch. B. Lewis ds Rom. Forsch. t. 34, 1913, p. 137, 23); b) ca 1330 part. prés. subst. (Girart de Roussillon, 116 ds T.-L.); c) 1342 intrans. (Jean Bruyant, Pauvreté et Richesse, 22a, ibid.); 2. 1541 fig. réfl. (Calvin, Instit., IX, p. 558 ds Hug.: La chair, si elle n'estoit... reprimée, oultre mesure... se rebelleroit), cf. 1764 (Voltaire, Corn. Polyeucte, 1070 ds Gohin, p. 309: Rebeller ne se dit plus et devrait se dire puisqu'il vient de rebelle, rebellion). Empr. au lat.rebellare (propr. « faire à nouveau la guerre » [bellum], « reprendre les armes ») « se révolter, se soulever ». Rebeller a évincé dans la période du m. fr., la forme pop. reveler « se révolter » (ca 1100, Roland, éd. J. Bédier, 2921). Fréq. abs. littér.: 71. Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, p. 44.