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RÉANIMER, verbe trans.
A. − MÉD. Ramener un malade, un blessé à la vie par une série de soins intensifs destinés à rétablir les fonctions vitales abolies ou compromises à la suite d'une intervention chirurgicale, d'un accident ou de toute autre agression pathologique. Certains melaenas très abondants s'accompagnent (...) de l'accélération du pouls, de chute de la tension artérielle et d'un état d'anémie aiguë. Là (...) s'impose le transfert en milieu hospitalier pour réanimer et transfuser le malade (Quillet Méd.1965, p. 134):
La réanimation fut d'abord chirurgicale (...). Elle devient médicale ensuite et réanimer signifia, pour beaucoup, rétablir la constance des conditions de vie dans le milieu intérieur (...). Enfin, les progrès des connaissances en biochimie cellulaire ont conduit la réanimation à s'intéresser aussi à la restauration des processus métaboliques cellulaires normaux. Encyclop. univ.t. 131972, p. 1020.
B. − Synon. de ranimer (v. ce mot C 2).Le poète sûrement vit, en rêvant, une coalescence des légendes. Et ces légendes, toutes ces légendes sont réanimées par l'image. Elles ne sont pas un vieux savoir. Le poète ne redit pas des contes de grand-mère. Il n'a pas de passé. Il est dans un monde nouveau (Bachelard,Poét. espace, 1957, p. 157).Empl. pronom. [Il faut accueillir] ce qui peut me venir du dehors, faire des besognes d'ordre matériel et quotidien (dont souvent j'ai éprouvé qu'en m'y réintéressant d'autres zones dormantes de moi-même se réaniment) et espérer qu'à la faveur de tout cela je renaisse (Du Bos,Journal, 1926, p. 39).
Prononc.: [ʀeanime], (il) réanime [-nim]. Étymol. et Hist. 1. 1549 intrans. « reprendre vie » (J. Du Bellay, Vers liriques, XIII, 22 ds Œuvres poét., éd. H. Chamard, t. 3, p. 136); 1550 trans. « rendre la vie à » (Id., L'Olive, CXII, 10, ibid., t. 1, p. 121); 2. 1842 terre réanimée « terre sèche que l'on arrose pour qu'il s'y reforme du salpêtre » (Ac. Compl.); 3. 1926 pronom. au fig. « revenir à la vie » (Du Bos, loc. cit.); 1956 trans. « faire revivre » (Durry, Nerval, p. 182: l'esprit anime et réanime jusqu'à la pierre); 4. 1962 méd. (Rob.). Dér. de animer*; préf. re-*.
DÉR.
Réanimateur, -trice, subst. et adj.a) Subst., méd. Spécialiste de la réanimation. La maladie du patient, par sa localisation, est devenue un facteur d'unité pour une équipe qui groupe en une étroite synergie médecin, biologiste, anesthésiste, réanimateur et opérateur (Bariéty, Coury,Hist. méd., 1963, p. 786).En appos. Médecin réanimateur; anesthésiste réanimateur. [La corporation des infirmières] apporte [à l'activité médicale] une aide inestimable (...) en la personne de soignantes, de panseuses, de visiteuses, de gardes-malades, d'aides anesthésistes ou réanimatrices (Bariéty, Coury,Hist. méd., 1963, p. 807).b) Adj., rare. Qui réanime. Avant de faire écho au principe réanimateur, les propriétés encore inertes et conceptuelles étaient sur un tout autre plan que ce principe (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 96). [ʀeanimatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. 1resattest. a) 1957 adj. id., b) 1963 subst. méd. (Bariéty, Coury, op. cit., p. 786); de réanimer, suff. -(at)eur2*.
BBG.Arveiller (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 275 (s.v. réanimateur).