| ![]() ![]() ![]() ![]() RAYON3, subst. masc. AGRIC. Sillon de faible profondeur tracé au cordeau sur une planche labourée ou au bord d'une allée, dans lequel on dépose des semences (d'apr. Bén.-Vaesk. Jard. 1981). Semer, planter en rayons; des rayons de haricots. − Expr. fig., pop. En filer, en mettre un rayon. Se dépenser, travailler avec ardeur. Un bled (...) où l'bourguignon en filait un drôle de rayon [= où le soleil tapait ferme] (Stollé, Douze récits hist., 1947, p. 3). Prononc. et Orth.: [ʀ
εjɔ
̃]. Homon. et homogr. rayon1, et 2. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1remoit. xiies. agn. reun (Psautier Cambridge, 64, 11 ds T.-L.); ca 1180 roïon [var. reoun] (Proverbe au vilain, éd. A. Tobler, 266c); ca 1200 roion (Jean Bodel, Saxons, éd. E. Stengel, CCXLIV, 6611, p. 296); 1493 [date de l'éd.] (Chron. de St-Denis, t. 1, f o215 ds Littré); 1947 en filer un rayon (Stollé, Douze récits hist., p. 3 et Contes, Belle au bois dormant, p. 1). Dér. de raie1*; suff. -on*. L'orig. de l'expr. en filer un rayon n'est pas clairement établie. Elle se rattache à rayon3dans la mesure où le labour d'un sillon représente une quantité de travail, le premier sillon tracé au cordeau déterminant le travail (cf. notes de Carabelli, [Lang. pop.]: filer un rayon « faire un bon début de travail »); elle pourrait aussi être rattachée à rayon2d'apr. l'idée de « quantité de marchandises (d'un rayon de magasin) »; Stollé, Douze récits hist., p. 3 joue aussi avec le sens de rayon1en parlant du soleil. STAT. − Rayon1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 6 636. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 12 074, b) 12 336; xxes.: a) 9 032, b) 5 875. |