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RAUQUER, verbe intrans.
Rare
A. − [En parlant du tigre] Crier. Synon. feuler.Les animaux ont leurs cris d'amour, de joie (...) L'éléphant barronne, le lion rugit, le tigre rauque (Pommier, Athéisme, 1857, p. 150).
B. − P. anal., littér. Faire entendre un son rauque.
1. [En parlant d'un homme ou d'un animal] On le regardait comme le héros du jour, tandis qu'il soufflait, reniflait, haletait, rauquait, crachait, essayait de s'essuyer sous la douche aérienne, par coups rapides et comme par surprise, puis, enfin, se rhabillait (Barbusse, Feu, 1916, p. 146).Honoré avait attrapé sa femme à bras-le-corps (...) et l'avait embourrée de si bon allant qu'ils en avaient gueulé comme des ânes tous les deux à la fois, et puis, suant, soufflant et rauquant, rêvassé l'un dans l'autre, jusqu'au bout de veille (Aymé, Jument, 1933, p. 175).
2. [En parlant d'une chose] Malgré le grincement affreux des roues, qui sanglotaient, miaulaient, rauquaient, râlaient, tout le monde s'endormit d'un sommeil pénible (Gautier, Fracasse, 1863, p. 77).
Prononc.: [ʀoke], (il) rauque [ʀo:k]. Étymol. et Hist. 1756-68 « crier en parlant du tigre » (Buffon, Hist. nat. quadrupèdes, t. 8, p. 247); 1863 « émettre un son rauque (ici des roues d'un chariot) » (Gautier, loc. cit.). Dér. de rauque*; dés. -er.
DÉR.
Rauquement, subst. masc.,rare. a) Cri du tigre (ou parfois du lion, chez certains auteurs). Tirant de sa poitrine et de sa gorge des fragments du Dialogue de Sylla et d'Eucrate, dont il nous jette le bruit d'airain, qui semble un rauquement de lion (Goncourt, Journal, 1860, p. 687).Marchenoir (...) passa la main sur le dos de la bête formidable qui s'étira voluptueusement sous la caresse, en exhalant un rauquement prolongé (...). Pensez-vous que ce pauvre tigre soit si effrayant? (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 68).b) P. anal., littér. Cri, son, bruit rauque. Il y eut un rauquement dans le rocher, l'hiatus prolongé en fissure s'ouvrit comme une mâchoire, et la lourde masse tomba dans l'étroit entre-deux du défilé avec un bruit terrible (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 358).Le bon vent! Il convoyait le rauquement des trompes, le crépitement des flammes (Maran, Batouala, 1921, p. 130). [ʀokmɑ ̃]. 1resattest. a) 1822 « cri du tigre » (Arago, Promenade autour du monde, II, p. 438), 1860 « rugissement du lion » (Goncourt, loc. cit.), b) 1886 « cri rauque d'une personne » (Bloy, Désesp., p. 153); de rauquer, suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 14.
BBG.Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, p. 371.