| ![]() ![]() ![]() ![]() RAS2, subst. masc. Chef éthiopien. Le ras éthiopien qui charrie des princes vaincus et qui leur impose son esclavage, ce n'est pas dans un amour désespéré du sang qu'il le fait (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 121).Prononc.: [ʀ
ɑ:s]. Barbeau-Rodhe 1930 [ʀ
ɑ:s]; Lar. Lang. fr. [ʀas]; Rob. 1985 [ʀ
ɑ:s], [ʀ
ɑ]. Étymol. et Hist. 1556 Arrazes, Arraz (J. Temporal, Historiale description de l'Afrique, Lyon, p. 37-38 ds Arv., p. 428: plusieurs autres signeurs [...] appellés Arrazes [...] un qui s'appelloit Arraz Aderao); 1614 Eras (P. Du Jarric, Hist. des choses plus memorables..., Bordeaux, t. 3, p. 279, ibid.: Eras Athanathéus); 1672 Raz (Hist. de la Haute Ethiopie ecrite par le R. P. Manoel d'Almeïda, extr. et trad. de la copie port. du R. P. Balthazar Tellez, p. 10 ds M. Thévenot, Relations, IV, ibid.: le Raz, ou chef); 1683 Ras (Adapt. anonyme d'un ouvrage lat. de Ludolf, Nouv. Hist. d'Abissinie, pp. 129-130, ibid.: Ras-Athanasa). Empr. à l'amhariqueras « tête, chef », mot répandu dep. le voyage du Ras Makonnen en Europe vers 1889 (Bl.-W.1t. 2, p. 404; cf. aussi NED Suppl.2, s.v. ras). L'amharique ras et l'ar. ra'
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̄s (raïs*) remontent à une racine sémitique commune. |