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RAQUER, verbe trans.
Arg., pop. Payer, débourser. Synon. arg., pop. casquer, cracher.N'empêche que tout à l'heure vous étiez pas prête à raquer un rond pour un taxi (Queneau, Zazie, 1959, p. 153).
Absol. J'hésiterais pas, mais alors là, pas du tout, à les faire raquer (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 366).Claude rêvait: − Places à cent balles (...) Dois-je raquer pour elle? (Fallet, Banl. Sud-Est, 1947, p. 82).
Prononc.: [ʀake], (il) raque [ʀak]. Étymol. et Hist. [1893 (s. réf. ds Esn.); 1894 (s. réf. ds Chautard Vie étrange Argot, p. 428)] 1897 (A. Bruant, Les Bas-Fonds de Paris, Paris, J. Rouff, t. 2, s.d. [1897], p. 1194); 1900 (Nouguier, Notes manuscr. dict. Delesalle, p. 240: Raquer v. a. et n. payer − acquitter une dette). Mot d'orig. dial.: pic. raquer « cracher », prov. racá et lyonn. raco « vomir », d'où raquá « être forcé de payer » (Gard), rakọ́ « débourser » (Rhône), raccâ, racar « payer » (arg. des maçons de la Tarentaise ds Pont, Vocab. du terratsu de la Tarentaise, Chambéry, 1869 d'apr. A. Dauzat, Les Arg. de métiers fr.-prov., Paris, 1917, p. 201). Toutes ces formes correspondent à l'a. fr. rachier « cracher » (1174-76, Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 1938: li unt escopi e rachié), rakier « cracher » (fin xiiie-déb. xives. [date ms.] Suite de Merlin, éd. G. Paris et J. Ulrich, t. 2, p. 232: elle rakoit et escopissoit), issu d'un rad. onomat. rakk- (v. FEW t. 10, p. 35). Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 428. − Gossen (C. T.). Zur lexikalen Gliederung des pikardischen Dialektraumes. Mél. Wartburg (W. von) 1968 t. 2, p. 135.