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RAMIFICATION, subst. fém.
A. − BOT. Divisions en branches, en rameaux; résultat de cette action; ensemble des branches, des rameaux d'un arbre; leur disposition. Ces kauris (...) mesuraient cent pieds de hauteur avant la ramification des branches (Verne,Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 185).J'y aperçois [chez les Conifères] non pas une ramification du tronc dans ses branches, mais leur articulation sur une tige (Claudel,Connaiss. Est, 1907, p. 79).Quantité d'arbres inconnus (...) quelles ramifications puissantes, et combien largement étalées! (Gide,Voy. Congo, 1927, p. 846).
P. méton. Division ainsi produite; en partic., rameau. Les dernières ramifications portaient seules des bouquets de feuilles (Boule,Conf. géol., 1907, p. 73).
P. ext. Toute division d'une partie arborescente d'une plante. Les grelots du muguet, entre les feuilles à nervures, longues, sans ramifications (Arnoux,Calendr. Fl., 1946, p. 88).
B. − ANAT. Fait propre à un organe d'être divisé en plusieurs branches; ensemble correspondant. Ses organes [de la respiration] consistent en général, dans les animaux qui ont des vaisseaux sanguins, en une ramification de ces vaisseaux (Cuvier,Anat. comp., t. 1, 1805, p. 29).
P. méton. Division correspondante; en partic., division d'un nerf, d'un vaisseau, d'un conduit. Synon. branche, embranchement.Ramifications bronchiques. Il y en a [des muscles] qui se subdivisent, et dont je n'ai pu suivre les ramifications, même en les regardant au microscope (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 127).Fines ramifications de nerfs et de vaisseaux artériels, veineux et lymphatiques (Cuvier,Anat. comp., t. 2, 1805, p. 557).
C. − Ensemble de choses concrètes divisées en rameaux. [Les égouts] entrailles énormes de Paris. Ramification obscure, toujours en travail (Hugo,Misér., t. 2, 1862, p. 523).
P. méton., plus cour. Division secondaire, latérale; élément se détachant d'une partie principale. Il faudra se résoudre à descendre (...) jusqu'aux premières ramifications de la sierra Ventana (Verne,Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 163).Des petits canaux d'arrosage et les ramifications de la Durance qui coupent les prés (Barrès,Cahiers, t. 3, 1904, p. 299).
D. − Au fig. Caractéristique propre à un système, à un ensemble, à une activité, à un phénomène humain d'aller en se divisant, d'être divisé en plusieurs éléments gardant des liens entre eux. La déconcentration correspond à la ramification locale des pouvoirs de l'État (Baradat,Organ. préfect., 1907, p. 85).Le mécanisme biologique de la ramification des espèces (Teilhard de Ch.,Phénom. hum., 1955, p. 230).
P. méton. Division, prolongement, imbrication d'un système, d'un ensemble, d'une activité, d'un phénomène humain. Ramification d'une secte, d'un complot. Tu as, je crois, tort pour les 3 pages que tu trouves de trop, car elles ont des ramifications avec l'histoire (Balzac,Corresp., 1834, p. 554).Cette conspiration, disait-on, avait des ramifications nombreuses dans les provinces (Nerval,Fayolle, 1855, p. 124).Les ramifications locales des grandes associations jouent toujours un rôle important (Jocard,Tour. et action État, 1966, p. 42).V. presbytérianisme ex. de Constant.
Prononc. et Orth.: [ʀamifikasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1541 anat. (J. Canappe, Tables anat., f o11 r ods Gdf. Compl.); b) 1732 (Trév.: Dans les arbres la ramification ne commence ordinairement qu'au dessus du tronc); 2. 1755 fig. (Mirabeau, Ami des hommes, t. 1, p. 154). Dér. de ramifier*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 229. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 677, b) 301; xxes.: a) 106, b) 170.