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* Dans l'article "RAME2,, subst. fém."
RAME2, subst. fém.
A. − Barre de bois cylindrique terminée en forme de pelle et qui, tenant à un bateau par différents systèmes, est manœuvrée par une ou plusieurs personnes afin de faire mouvoir celui-ci. Synon. aviron.Nous descendîmes dans la barque. Je me souviens que les rames ne faisaient aucun bruit en touchant l'eau (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 261).C'était un navire à trois rangs de rames (Flaub.,Salammbô, t. 1, 1863, p. 115).
SYNT. Longues rames; coup de rame; le battement, le bruit, le mouvement des rames; paire de rames; (re)prendre, saisir les rames.
[Dans certains cont. et au sing., le subst. prend une valeur plus gén. et s'oppose à d'autres syst. de nav.] Un aperçu de la navigation à travers les âges peut se ramener à trois mots: la rame, la voile, la vapeur (Albitreccia,Gds moyens transp., 1931, p. 13).
Aller à la rame:
Quoique leurs pirogues n'ayent ni mâts ni vergues, ils attachent quelquefois une chemise à deux avirons en croix, et vont ainsi à la voile avec moins de fatigue qu'à la rame. Voy. La Pérouse, t. 3, 1797, p. 108.
P. anal., peu usité. Chez certains animaux, partie du corps permettant de voler ou de nager. Ces amphibies ont, la plupart, des pieds et des rames. Ces rames, dans les oiseaux aquatiques, sont des folioles attachées aux doigts des pieds de ceux qui vivent au milieu des eaux (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p. 190).
Expressions
Marinier de rame. Celui qui louait volontairement ses services sur une galère pour un temps déterminé. À part les « mariniers de rame », qui s'engageaient librement, [ces galériens étaient] des condamnés de droit commun (P. Rousseau,Hist. transp., 1961, p. 130).
Forcer de rames. V. forcer II A 1.
Faire force de rames. V. force II C 3.
À force de rames. En maniant vigoureusement les rames; avec toute la puissance des rames. Elle vit deux hommes qui s'élançoient dans la petite barque, et qui s'éloignoient à force de rames (Nodier,J. Sbogar, 1818, p. 115).
À toutes rames. Avec toute la vitesse, toute la puissance des rames. Le canot prit le large et se sauva à toutes rames (A. Daudet,Port-Tarascon, 1890, p. 118).[Plus fréq. dans un cont. métaph.] Dieu sait où et quand aurait pris terre maître Florian, ainsi lancé à toutes rames dans la haute éloquence (Hugo,N.-D. Paris, 1832, p. 234).
B. − Fam., pop. ou arg.
1. Vieilli. Être, tirer à la rame. Travailler beaucoup; être dans une situation pénible. Synon. ramer.Avant que de venir à bout de ce dessein, il faudra bien tirer à la rame (Ac.1835, 1878).C'est être à la rame que de servir des maîtres si avares et si défiants (Ac.1835, 1878).
2. Ne pas en fiche(r), ne pas (en) foutre une rame. Ne rien faire. Au-dessus des lieutenants [de louveterie], il y a des capitaines et ceux-là alors, ils ne foutent pas une rame car ils sont purement honorifiques (Giono,Roi sans divertiss., 1947, p. 98).Il n'en fiche pas une rame, et maintenant qu'il fait noir, c'est à peine s'il sort du pieu à midi (Giono,Gds chemins, 1951, p. 95).
3. Fatigue, paresse. La rame l'avait pris un beau jour, à dix-sept piges (Pt Simonin ill., 1957, p. 242).
Avoir la rame
Être fatigué. Dès qu'un champion a une défaillance on ne dit jamais de lui: Il est fatigué! (...) On dit: (...) il a la rame (L'Auto, 28 sept. 1933, p. 2 ds Grubb Sports 1937, p. 60).
,,Ne pas avoir envie de travailler`` (Carabelli, [Lang. pop.], s.d.).
REM. 1.
Ramé, -ée, adj.,hapax. [En parlant d'un bateau] Qui est muni de rames. Une belle galère, ma foi, je l'avoue, haute de bords, bien ramée, couronnée de jolies voiles pourpres (Céline,Voyage, 1932, p. 228).
2.
Ramier, -ière, adj. et subst.,arg. Fainéant(e), paresseux, paresseuse. Les casses à la plume, c'est pas mon blot, j'suis trop ramier (Pt Simonin ill., 1957, p. 51).Pareil à beaucoup de ramiers, Jojo aimait pas les paresseuses (Pt Simonin ill., 1957, p. 243).
Prononc. et Orth.: [ʀam]. Homon. et homogr. rame1, 3, 4. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1395 (Voyage de Jérusalem du seigneur d'Anglure, éd. F. Bonnardot et A. Longnon, 25, p. 7); 1688 faire force de rames (Miege); 2. 1690 être à la rame « être dans un emploi pénible » (Fur.); 1694 tirer à la rame « avoir beaucoup de peine à faire quelque chose » (Ac.); 3. 1892 il fout pas une rame « il ne fait absolument rien » (ds Esn.); 1910 avoir la rame « être fatigué après un gros effort » et « être paresseux, flemmard » (ibid.). Déverbal de ramer2*. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 599. − Vidos 1939, p. 558, 559.