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RAMASSE, subst. fém.
A. − Région. (Alpes), vieilli. Grand traîneau de bois, guidé par un homme et dans lequel prennent place les voyageurs qui descendent les pentes enneigées des montagnes. Il descendit le mont Cenis dans une ramasse (Ac.1878).Ramasse (...) sorte de traîneau qui glissait à vive allure sur la neige − l'ancêtre du ski actuel! − et qui, à en croire les récits des voyageurs, leur laissait une forte impression. Les routes et la circulation automobile ont fait disparaître la ramasse (Gde encyclop. de la Montagne, Paris, éd. Atlas, t. 7, 1983, p. 12).
En partic. ,,Traîneau servant à descendre les récoltes, et en particulier le foin, sur de fortes pentes`` (Fén. 1970).
B. − SPORTS (alpin.) Glissade contrôlée sur une pente enneigée, qu'on exécute debout ou accroupi, avec appui sur le piolet qui sert de frein. La ramasse demande une qualité de neige bien précise (bien transformée, pas trop dure), et une pente relativement forte (à partir de 30oenviron). Ce n'est pas un exercice difficile pour qui a l'habitude du ski (Gde encyclop. de la Montagne, Paris, éd. Atlas, t. 7, 1983, p. 12).
Loc. adv. En ramasse, à la ramasse. En employant la méthode de la ramasse. Descendre en ramasse. Ce rocher rendu glissant par la pluie m'obligeait à le surveiller très attentivement. Encore quelques mètres, nous quitterions la corde et « en ramasse », sur les névés, nous mettrions du champ entre cette foule dangereuse et nous-mêmes (M. Liotier, Celui qui va devant, Paris, Arthaud, 1974 [1968], p. 102):
... on peut, dans cette saison, se laisser glisser à la ramasse, sans presque aucun danger, depuis les sommets jusque dans les vallées habitées. La descente dure ainsi moins d'un quart d'heure (...) tout vous jette dans une sorte de vertige... Quinet, All. et Ital., 1836, p. 141.
En ramasse assise, debout. À toute course, en ramasse debout ou à grandes enjambées suivant la pente, nous dévalons vers le refuge (R. alpine,vol. 31, n o3,1930,p. 101, ibid.).Sous le Requin, la première cordée, qui détient les allumettes, part en ramasse assise, et disparaît dans la nuit (La Montagne, n o233, juill.-août 1931, p. 221 ds Quem. DDL t. 27).
Prononc. et Orth.: [ʀamas], [-ɑ:s]. Littré: ,,On remarquera que l'a n'est pas long, et qu'on ne dit pas [ʀamɑ:s]``. Lar. Lang. fr.: [-as] mais Rob. 1985: [-ɑ:s]. V. ramasser1. Att. ds Ac. 1718-1878. Étymol. et Hist. A. 1367 bourg. ramasse « balai » (Compte ds [Prost] Inventaires mobiliers [...] des ducs de Bourgogne, Paris, t. 1, 1904, § 607); 1395 Dijon remasse (doc. Arch. Côte-d'Or ds Gdf.). B. a) 1518 Savoie « sorte de traîneau » (J. Le Saige, Gistes, repaistres et despens d'apr. E. Clouzot ds R. Ét. rab. t. 4 1906, p. 177); 1541 (Arch. nat. KK 92, fol. 312 ds Gay), cf. 1606 (Nicot: façon de civiere [...]ès monts du Piedmont Genevre et Seny); 1740 descendre le mont Cenis en ramasse (Ac.); 1941 alpin. filer en ramasse « les mains tenant le manche du piolet dont la pointe est plantée dans la glace » (R. Frison-Roche, Premier de cordée, Paris-Grenoble, éd. Arthaud, 1943, p. 41); b) 1542 fig. (Rabelais, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, chap. VII, p. 40, var.: Ramasse des nommez et graduez). Terme des dial. de l'est du domaine gallo-rom.: Bourgogne, Franche-Comté, englobant le domaine fr.-prov., et, descendant par les Alpes, jusqu'à Nice (FEW t. 10, p. 50b, note 11); dér., à l'aide du suff. lat. -acea, du lat. ramus « branche ». Bbg. Quem. DDL t. 2, 27. − Wind 1928, p. 156, 202.