| ![]() ![]() ![]() ![]() RAMAGÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de ramager (v. ce mot B) et empl. adj. [En parlant d'un support décoratif (étoffe, cuir, etc.) ou d'un objet] A. − Qui est orné de ramages. Le roi (...) porte une longue robe, guillochée et ramagée avec une délicatesse inconcevable (Gautier, Tra los montes, 1843, p. 55). B. − Cour. Ramagé de + subst. (précisant le motif ou la couleur du motif).Ramagé d'argent. Vieux cuir de Cordoue gaufré d'or et ramagé de fleurs (Gautier, Fracasse, 1863, p. 378).Cretonne jaune ramagée de vert (Zola, Joie de vivre, 1884, p. 1122). − P. ext. Qui est orné de motifs autres que des ramages. Chapes en brocart, ramagées de lettres slavones figurées par des pierres de l'Oural et des rangs de perles (Huysmans, À rebours, 1884, p. 281). − P. anal. [Il] achevait de déchirer les deux autres feuilles, ramagées d'une fine écriture violette (Colette, Duo, 1934, p. 210). II. − Adj. Orné de ramages. Étoffes ramagées. Sa sœur (...) ressemblait, serrée dans son corps d'un damas vieil argent ramagé, à quelque infante de tableau, frêle et hautaine (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 5).À travers les fins rideaux ramagés de la fenêtre (Verlaine,
Œuvres compl., t. 5, Confess., 1895, p. 16). Prononc.: [ʀamaʒe]. Étymol. et Hist. 1843 « orné de ramages » (Gautier, loc. cit.). Dér. de ramage1*; suff. -é*. |