| ![]() ![]() ![]() ![]() RAMÉE1, subst. fém. A. − Littér. Couvert formé par les branches, les rameaux, les feuilles d'un arbre, d'un groupe d'arbres. Épaisse ramée; à travers la ramée. La colombe gémit sous la verte ramée (Baour-Lormian, Veillées, 1827, p. 325).Le soleil ayant passé sur les arbres, la voûte opaque des ramées fit l'allée, semblait-il, plus fraîche (Gide, Tentative amour., 1893, p. 76). − P. anal., région. (Berry). Abri réalisé avec des arceaux de bois fichés en terre sur lesquels repose une toile de tente et servant de restaurant champêtre. Les paysans, pour lesquels on avait dressé des ramées, chantaient, buvaient (Sand, Valentine, 1832, p. 169). B. − Le plus souvent au sing. coll. Ensemble de branches coupées avec leurs feuilles. Le lendemain, au point du jour, les petits charbonniers trouvèrent leur cabane de ramée (...) couchée sur le gazon (Bertrand, Gaspard, 1841, p. 208).Ils revenaient du bois tout chargés de ramée (A. France, Révolte anges, 1914, p. 213). − En partic. (Ensemble de) branches coupées avec leurs feuilles et servant, généralement desséchées, de nourriture à certains animaux (mammifères ruminants). Il gueule vers l'écurie des chèvres où Marguerite départage les ramées d'olivier (Giono, Colline, 1929, p. 36). − P. méton., rare. Récolte de branches feuillées. Étant allé à la ramée dans les bois (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 68). Prononc. et Orth.: [ʀame]. Homon. et homogr. ramée2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « abri de feuillage » (Beroul, Tristan, éd. A. Ewert, 1737); 2. ca 1200 « couvert formé par les branches des arbres » (Aiol, 697 ds T.-L.). Dér. de rame1*; suff. -ée*. |