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RÂLEUR, -EUSE, adj. et subst.
I. − Adjectif
A. − Qui produit des râles. Le cuistot sort de sa cambuse, il lance à bouffer aux oiseaux râleurs une énorme écuelle (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 141).
B. − Pop., fam. Qui manifeste souvent et mal à propos son mécontentement. Synon. rouspéteur.Et les marmousets râleurs (rien qu'à leurs visages, on voit qu'ils râlent à l'intérieur) (Montherl., Lépreuses, 1939, p. 1513):
1. ... l'ancien colonial était râleur dans ces moments-là. Il avait jeté un pot de fleurs à la tête de son épouse, et quand Lamberdesc avait fait mine de s'interposer, le mari avait pris un air plus mari que nature pour gronder un: Ah, je vous conseille! Aragon, Beaux quart., 1936, p. 104.
II. − Subst., pop., fam. Personne qui manifeste souvent et mal à propos son mécontentement. Synon. rouspéteur.Pendant qu'on déliait Leclerc, celui-ci avait commencé un discours: − Parfaitement! Je suis un râleur et un dur (Malraux, Espoir, 1937, p. 671):
2. − D'autre part, continua l'Albert, c'était un râleur ce type. − Pourquoi ça? demanda René. − Il s'est mis à engueuler son voisin. − Pourquoi ça? demanda René. − Il prétendait qu'il lui marchait sur les pieds. Queneau, Exerc. style, 1947, p. 193.
REM.
Râleux, -euse, adj. et subst.,vieilli. a) Var. des sens supra. α) Qui produit des râles. Écoutez sauter aux nuits ardentes les idiots râleux, vieillards, pantins, laquais! (Rimbaud, Poés., 1871, p. 103). β) Pop. Qui manifeste souvent et mal à propos son mécontentement. Synon. rouspéteur.Une perquisition pour la forme... Qu'est-ce qu'ils pouvaient nous saisir?... Ils sont repartis tout râleux (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 500).b) Pop. (Celui, celle) qui marchande sans acheter, qui se plaint du prix des marchandises. α) Adj. On avait fini par avoir pour elle beaucoup de considération, parce que, en somme, on ne trouvait pas des masses de pratiques aussi bonnes, payant recta, pas chipoteuses, pas râleuses (Zola, Assommoir, 1877, p. 525). β) Subst. Si elles tâtaient un peu longtemps la marchandise, il les appelait proprement râleuses et purées (A. France, Crainquebille, 1904, p. 46).Celui qu'il croyait un pingre et un râleux se comportait en fastueux nabab (L. Daudet, Am. songe, 1920, p. 116).Au masc., la forme râleur apparaît aussi avec ce sens (v. Rigaud, Dict. jargon paris., 1878, p. 287 et France 1907).
Prononc.: [ʀ ɑlœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1571 ralleur « qui râle (d'un malade) » (La Porte, Epithetes, s.v. malade), attest. isolée; 1923 (Lar. univ.: râleur, euse. Personne qui réclame, qui grogne sans cesse). Dér. de râler*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 23.