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RAFRAÎCHISSANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de rafraîchir*.
II. − Adjectif
A. − Qui abaisse agréablement la température. Ombre, pluie rafraîchissante; souffle rafraîchissant. Ô nuit! ô rafraîchissantes ténèbres! vous êtes pour moi le signal d'une fête intérieure (...)! (Baudel., Poèmes prose,1867, p. 107).L'air était très doux et rafraîchissant à l'extérieur (Butor, Modif.,1957, p. 212).
B. − Qui donne au corps une sensation de fraîcheur, et en partic., qui apaise la soif. Boisson rafraîchissante; bonbon, fruit rafraîchissant. Il se mit à dévorer en homme de grand appétit, trouvant le poulet excellent et la salade de pommes de terre tout à fait rafraîchissante (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Hérit., 1884, p. 486).« Non, je prendrai une limonade » disait Poupette. « Le thé est plus rafraîchissant » (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 328).
− MÉD., vieilli. [En parlant d'un remède, d'un régime] Qui combat l'irritation, calme, diminue la température du corps; en partic., qui combat l'échauffement dû à la fermentation intestinale. Médicament rafraîchissant. La chicorée est pectorale; le persil, échauffant; et la laitue, rafraîchissante et laxative (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 127).Il croit que le même régime, rafraîchissant et relâchant, convient à tes palpitations et à ton état nerveux (Michelet, Journal,1837, p. 772).
♦ Empl. subst., vieilli. Donner des rafraîchissants à un malade (Ac.).
C. − Au fig. Qui donne une impression de fraîcheur, d'innocence, de jeunesse. Œuvre rafraîchissante; spectacle rafraîchissant. C'est une âme singulièrement rafraîchissante et douce que celle de ce simple (Bloy, Journal,1899, p. 356):
Elle était rafraîchissante par sa jeunesse, sa gaieté, son manque d'intellectualisme, même par ses défauts, par son étourderie qui touchait quelquefois à l'indifférence, par son naïf égoïsme. Si spontanée, toujours! Rolland, J.-Chr.,Nouv. journée, 1912, p. 1567.
Prononc. et Orth.: [ʀafʀeʃisɑ ̃], [-ε-], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1762. Fréq. abs. littér.: 136.