| RAFFINEUR, -EUSE, subst. A. − 1. Personne qui travaille dans une raffinerie. Raffineur d'alcool. Un jour Cyrus Smith annonça à ses compagnons qu'ils allaient se transformer en raffineurs. « Raffineurs! répondit Pencroff. C'est un métier un peu chaud, je crois? » (Verne, Île myst.,1874, p. 204). 2. Personne qui possède ou exploite une raffinerie. Raffineur d'or (Goncourt, Journal,1862, p. 1157).Le château qu'un raffineur s'était fait construire, un palais dont une matière unique, le sucre, avait payé la splendeur royale (Zola, Nana,1880, p. 1467). B. − PAPET. Appareil conique ou à disques dans lequel passe la pâte à papier entre deux jeux de lames pour le raffinage. Les appareils utilisés pour cette trituration [de la pâte] sont des déchiqueteurs, meuletons, moulins à barres, raffineurs cylindriques et coniques (Civilis. écr.,1939, p. 6-7).V. raffinage ex. de Comte-Pern. 1974. − Empl. adj. Pile raffineuse. ,,Appareil dans lequel se fait l'hydraulisation de la pâte à papier`` (Comte-Pern. 1974). C'est dans la pile raffineuse que se fait le mélange des pâtes et des charges. On appelle charges des produits minéraux (kaolin, blanc de baryte, etc...) qui remplissent les imperceptibles vides formés par l'enchevêtrement des fibres et donnent certaines propriétés au papier, en particulier sa blancheur (Coston, A.B.C. journ.,1952, p. 182). Prononc. et Orth.: [ʀafinœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694, au masc. Étymol. et Hist. 1. 1611 « celui qui raffine » (Cotgr.: Raffineur: m. A refiner, purifier, clarifier); 2. av. 1654 « celui qui subtilise, qui porte loin la recherche » (Guez de Balzac, 3ediscours sur la cour ds Littré); 3. a) 1695 rafineur de sel (texte de Lille ds P. Thomas, Textes hist. s. Lille, p. 339 ds Fonds Barbier); b) 1718 raffineur de sucre (Ac.); c) 1932 pétrole (Romains, Hommes bonne vol., p. 146); 4. a) 1765 papet. cylindre rafineur (Encyclop. t. 11, p. 838a); 1812 raffineur (Mozin-Biber); b) 1788 papet. pile raffineuse (Encyclop. méthod. Mécan. t. 5, p. 586); 1845-46 raffineuse (Besch.). Dér. de raffiner*; suff. -eur2*. Au sens 3 b, cf. m. fr. refineour (1468, texte ds L. de Mas Latrie, Hist. de l'île de Chypre, t. III, p. 218 cité par R. Arveiller ds Mél. Horrent (J.), p. 11: Francesco Coupiou, refineour de sucre). Fréq. abs. littér.: 15. |